Littérature : Hugues Eta Tsani reçoit le Grand Prix Philippe Courtel 2024 à Thiais

Samedi 16 Novembre 2024 - 19:30

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Au cours de la sixième édition des Rencontres poétiques thiaisiennes du 16 novembre à la médiathèque municipale de Thiais, le poète congolais a reçu sa distinction à l’issue de sa participation à la session 2024 des Jeux de l’écritoire du poète.

Pour la circonstance, le lauréat, auteur du recueil de poèmes Le deuxième rire des cendres, a effectué le déplacement de Pointe-Noire à Thiais, près de Paris, pour se voir remettre le prestigieux Prix et un lot d’une soixantaine d’ouvrages contenant ses œuvres, lors des festivités de l’exploration de l’art poétique. Trois de celles-ci ont été publiées dans l’anthologie Entendre en couleurs rassemblant toutes les imaginations possibles destinées à donner des couleurs à l’encre de la voix.

Très ému, Hugues Eta a témoigné toute sa reconnaissance au jury du Grand Prix Philippe-Courtel pour avoir porté son choix sur un manuscrit qui a parcouru des kilomètres pour concourir. « Je suis heureux aujourd’hui de voir que j’ai un nouvel ouvrage intitulé "Le Deuxième rire des cendres" grâce à la sixième édition des Rencontres poétiques thiaisiennes ».

Et avec un jeu de mots subtil, de réaliser qu’aujourd’hui il suffit de retirer les lettres “r”, “p” et “h” de l’orthographe de “ Prophète” pour trouver le mot “Poète” pour comprendre ensuite qu’être poète signifie aussi être prophète.

« En effet, bien que j’aie écrit dans ma peau de romancier, mon ouvrage, intitulé ''L’Odyssée d’Ontsiô L Onkouo'', paru récemment en juillet aux Editions Les Lettres Mouchetées, relate l’histoire d’un jeune écrivain qui remue ciel et terre pour publier son livre. Et c’est à l’issue d’un concours d’écriture organisé ici en France (c’est dit ainsi dans l’histoire) qu’il a vu son livre être publié », s’est-il exprimé.

Pour avoir réalisé son rêve, le nouvel auteur était finalement très heureux. C’est le bonheur que je vis aujourd’hui et j’ai l’impression que, bien que je paraisse un peu plus vieux, l’auteur en question, si je ne lui ressemble pas, c’est donc moi-même.

« Ça a été un bonheur pour l’Institut français de ma ville, Pointe-Noire, où je travaille en tant que formateur de FLE et animateur d’un atelier de poésie. Ainsi, un spectacle, au son du tam-tam, autour des textes qui composent mon ouvrage y est actuellement en préparation et sera proposé au public à mon retour en République du Congo ».

Un bonheur aussi pour sa famille, qui à l’annonce de la nouvelle relative au Prix, a décidé de le voir ici recevoir son Prix alors qu’il était possible qu’il soit représenté.

Il a conclu avec un mot particulier de l'organisateur : « Merci à notre ami Alain Morinais, particulièrement pour avoir écrit un beau texte après m’avoir lu. Quand un poète se mire dans le texte d’un autre poète, cela me laisse convaincre de la beauté réelle de la poésie », échange de bons procédés à l'égard de celui qui a eu à avouer avoir eu un coup de coeur pour le griot sudsaharien.

Révélé en 1996 par son poème Voyage au pays de l’imaginaire, Hugues Eta Tsani, à l’inspiration féconde, compte à sa bibliographie des œuvres telles que Mourir pour naître, parue en 2004 dans son premier recueil, livre préfacé par le Pr Mukala Kadima Nzuji et couronné par le Prix Tchikounda. Il a également été publié dans plusieurs anthologies avant de s’essayer avec bonheur au roman en 2010.

 

 

 

 

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Hugues Eta (©Bertrand Okana)

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