Littérature : une plate-forme des acteurs littéraires congolais en gestation

Samedi 1 Mars 2014 - 14:00

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Les motivations de la future structure, dont on sait déjà qu’elle rassemblera « les associations concernées sur l’ensemble du territoire congolais et à l’étranger », étaient exprimées, le 28 février à la Délégation Wallonie-Bruxelles, dans les détours de la restitution du Colloque international Hommage à Mukala Kadima-Nzuji organisé du 23 au 25 janvier par le Centre d’études littéraires et de traitement des manuscrits (Celtram).

Le Pr André Yoka lisant la « Déclaration de Lubumbashi » au côté de Fabrice Sprimont et Philippe MasegabioL’idée qui avait déjà germé lors des préparatifs du colloque de Lubumbashi a vu ses contours dessinés à la fin de l’évènement. En effet, faisant le point sur la situation de la littérature congolaise, les participants, réunis en table ronde en marge de cette conférence internationale, ont résumé leurs intentions à propos contenues dans la « Déclaration de Lubumbashi ».

Le document dont lecture a été faite par le Pr André Yoka vendredi traduit la volonté des participants au colloque de remédier à la « méconnaissance et marginalisation attestée, tant à l’intérieur et qu’à l’extérieur du pays » de la littérature congolaise. Et au-delà, « l’inscription insuffisante des auteurs congolais dans les circuits de légitimation et de considération tels que l’enseignement, l’édition-diffusion, les prix littéraires et, plus généralement, la lecture ». Les faits ainsi épinglés sont d’autant plus déplorables que la qualité intrinsèque de cette littérature n’est plus chose à démontrer. Il suffirait, pour s’en convaincre, de considérer «  l’œuvre de Mukala Kadima-Nzuji » mais aussi les productions de la « pléiade d’auteurs et d’œuvres représentatifs de la créativité littéraire congolaise en progrès constant depuis l’époque coloniale ».

L’initiative de la création de la plate-forme est dès lors renforcée par la conviction « du rôle primordial que peuvent jouer les associations d’écrivains de critiques littéraires, d’éditeurs, de libraires et autres opérateurs culturels dans le promotion des auteurs et de leurs livres ». La création, dès la fin des travaux du colloque d’un comité ad hoc présidé par Philippe Masegabio, a constitué le préalable nécessaire à la mise en route du projet. Le comité, nous renseigne la « Déclaration de Lubumbashi », a pour charge initiale : « Recueillir les informations nécessaires en vue de l’identification des associations concernées sur l’ensemble du territoire congolais et à l’étranger ». Ce, en vue de la mise en place d’«une plate-forme regroupant l’ensemble des associations dans le but d’une meilleure coordination et lisibilité de leurs interventions ». Le suivi de ces différentes opérations est confiée au Celtram représenté par son directeur général, Huit Mulongo Kalonda, à la séance de restitution de vendredi.

Le comité qui, jusqu’ici, tient lieu de structure provisoire de réflexion devrait dans un délai de 3 à 5 mois, rendre compte des prémices de son travail, a indiqué Philippe Masegabio. Constitué de volontaires censés décider des actions futures à mener, il reste cependant encore ouvert à toute nouvelle adhésion, il a pris le parti de s’atteler à approfondir les tenants et les aboutissants de la plate-forme.

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo : Le Pr André Yoka lisant la « Déclaration de Lubumbashi » au côté de Fabrice Sprimont et Philippe Masegabio