Livre : Florent Armel Malembi présente et dédicace “L’imposture, les pièges de l’amour”

Lundi 2 Mai 2022 - 16:43

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Préfacé par Aubin Banzouzi, le roman “L’imposture, les pièges de l’amour”, paru aux éditions MCN, a été présenté et dédicacé par son auteur la fin de la semaine derrière, au Centre d’études et de recherche chrétien (Cerc) Mgr Ernest-Nkombo, à Brazzaville.

Le roman de 99 pages est constitué de huit titres, entre autres, “Comment j’ai été invitée à ressembler à mon arrière-grand-mère ? ” ; “Comment j’ai été moulée à l’image de mon arrière-grand-mère ? ” ; “Comment j’ai été amenée à rencontrer Mouvoussou ?” ; “Comment j’ai rencontré Mouvoussou ?”. Sa présentation, faite par Aubin Banzouzi, a eu pour modérateur Pierre Ntsemou et critique littéraire Winner Franck Palmers.

Présentant le roman, l’écrivain et critique littéraire Aubin Banzouzi s’est référé à Marcel Proust qui écrit dans “A la recherche du temps perdu” que : « Si la littérature constitue un moyen pour connaître la vie, c’est au fond parce qu’elle n’est finalement rien d’autre que la vie elle-même ».  Ces mots sont le prisme à travers lequel l’on peut comprendre ce roman, le tout premier de Florent Armel Malembi.

Aubin Banzouzi a indiqué que ce roman d’initiation (ou de formation), dont l’héroïne est à la fois la narratrice, est écrit sous forme de nouvelles, un tantinet proche du style de l’écrivain congolais Tchichelle Tchivela, avec son jeu d’imbrication ou d’entrecroisement de récits, sans perdre le fil chronologique de la trame. La particularité ici c’est la titraille atypique de chaque épisode, formulée avec un « Comment » au début, question qui implique une explication de causes à effets. Le chapelet des « Comment » dévoile l’itinéraire de vie de la narratrice qui se raconte à la première personne du singulier. La femme est ainsi valorisée par l’évocation d’une jeune héroïne vivant dans la peau d’une autre femme, son arrière-grand-mère, considérée comme son archétype. C’est le mythe de la réincarnation de l’ancêtre chez l’ascendant, mis en évidence à travers un imaginaire surréaliste. Tchitula, Zala, Kimpa Vita sont autant de personnages révélateurs de la valeur et du prestige de la femme dans la société.

Pour l’écrivain et critique Aubin Banzouzi, la peinture des caractères des personnages liés par la généalogie dans le roman rapproche celui-ci des romans naturalistes de l’écrivain français Émile Zola. Le langage policé de l’auteur, l’intrigue interpellatrice, non à la manière des sermons ou des intrusions de l’auteur mais sur la base des faits, le suspense bien entretenu d’une expérience à l’autre avec quelques feintes littéraires, tout cela enjolive la trame du roman, révélant la maturité de la plume de l’auteur par ses prémices littéraires, reflet d’un écrit fortement didactique ou pédagogique recommandable à tout âge.

Prenant la parole à son tour, l’écrivain à l’honneur, Florent Armel Malembi, a souligné qu’un écrivain, comme un philosophe, est fils de son époque et de sa société. « Notre œuvre ne se soustrait point de ces conditions spatio-temporelles qui limitent son auteur. Elle émerge de sombres et honteuses réalités qui caractérisent le côté bas de notre société. Elle peint la mauvaise foi de certains hommes qui se font passer pour ce qu’ils ne sont pas réellement, qui mettent tout en œuvre pour mener en bateau et arnaquer sentimentalement leurs partenaires qu’ils abusent, pressurisent et pressent, comme une orange, pour les jeter bien après, comme de vils objets », a déclaré l’auteur.  

Il a ajouté que son ouvrage veut également mettre en exergue l’importance d’éduquer les enfants, filles comme garçons, sur la base des figures exemplaires du passé, lesquelles peuvent les fulgurer et les inciter à se faire une haute et noble représentation idéelle d’eux-mêmes qu’ils rechercheront à réaliser toute leur vie. A la limite, c’est une sorte de tour d’horizon dans le passé et une projection dans l’avenir. « A nos lecteurs, nous souhaitons qu’ils tirent comme leçon que les sociétés dans lesquelles nous vivons ne sont nullement des paradis. On y rencontre certaines personnes animées de mauvaises intentions, capables de faucher la vie de leurs semblables. Il est donc bon d’être prudent, et de faire prévaloir la raison à la place des passions aveugles », a-t-il fait savoir.

Natif de Pointe-Noire, l'abbé Florent Armel Malembi est prêtre du diocèse de cette ville. Il a fait ses études supérieures à Naples et à Rome, en Italie, où il a obtenu une maîtrise en théologie sacrée et un doctorat en philosophie. Actuellement vice-recteur au grand séminaire de philosophie Georges-Firmin-Singha de Brazzaville, l'abbé Florent Armel Malembi a, à son actif, plusieurs manuscrits inédits. "L’imposture" est son premier roman.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

1 - Le panel constitué des écrivains et critiques littéraires, Aubin Banzouzi, Winner Franck Palmers, Florent Armel Malembi et Pierre Ntsemou / Adiac 2- L'auteur dédicaçant son livre / Adiac

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