Livre : Nicolas Bissek publie "Les peintres du cinquantenaire"

Samedi 4 Février 2023 - 15:41

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Diffusé en France par Lelivredart pour le compte de DBS, l'ouvrage de 240 pages a été préfacé par Antoinette et Denis Sassou N’Guesso, et co-préfacé par Elisabeth et Abdou Diouf, sous le témoignage de Mgr Hervé Itoua, évêque émérite du département de Ouesso, chef lieu du département de la Sangha.

"La peinture contemporaine africaine : les peintres du cinquantenaire" est une compilation des toiles de soixante-douze peintres originaires de vingt-deux pays du continent qui ornent le quatrième ouvrage de Nicolas Bissek. Ils tentent, avec conviction, de rappeler que l’art est universel et que chacun s’exprime selon sa personnalité, son temps, son lieu, ses angoisses, ses fantasmes, sa vision du futur, comme le souligne le professeur émérite des maladies infectieuses et tropicales, Marc Gentilini, président honoraire de l’Académie de médecine de France, et ancien président de la Croix-Rouge.

Préfaçant cet ouvrage, Antoinette et Denis Sassou N’Guesso (Présidence de la République du Congo) ont indiqué que l’art est un signe de vitalité de l’esprit qui crée, invente l’avenir. Il n’est pas, comme le clame l’imaginaire populaire, l'activité de ceux qui n’ont rien à faire et qui, pour ne pas s’ennuyer, s’adonnent à d’inutiles et innocents jeux d’enfants. Bien au contraire, l’art est ce par quoi l’homme affirme sa supériorité sur l’animal, pour modeler des cultures, des civilisations. Parce qu’il est à la fois expression imaginaire et expression de la marche du monde, regard sur les choses, lecture attentive de la troublante condition humaine, tour à tour apaisé, comique, dramatique ou tragique, et cependant toujours éloquent, voire instructif, l’art témoigne du souci de l’homme d’affronter le destin. Et dans cet affrontement, espérer trouver réponse aux questions que lui pose sa vocation d’homme. Une vocation qui est de se réaliser dans une existence pleine de mystère, avec le concours de sa modeste intelligence… « Dans un esprit panafricain cher à la vision de mon épouse Antoinette et moi-même, il présente une soixantaine d’excellents peintres afro sélectionnés dans vingt-deux pays d’Afrique, les tableaux les plus parlants, composant une anthologie qui conte, depuis son accession à l’indépendance, la marche de l’Afrique noire vers ses rêves, ses aspirations… », écrit le couple présidentiel congolais.

Pour toutes ces raisons et tant d’autres encore, ils ont tenu à honorer d’obsèques nationales les décès de Marcel Gotène et Hilarion Dinga, qui comptent parmi les premiers peintres contemporains congolais, aux origines de l’Ecole de peinture de Poto-Poto, et saluer chaleureusement cette nouvelle œuvre magistrale de Nicolas, dédiée à ces talents disparus et à leur fille Édith, fruit de quatre ans de travail à travers le continent.

Un formidable plaidoyer en faveur d’un continent

« Le cinquantenaire des indépendances en Afrique vu à travers la palette d’une cinquantaine d’artistes peintres originaires de vingt-deux pays du continent. Voilà ce que Nicolas Bissek nous donne à voir, après avoir ébloui avec ses trois précédents ouvrages : "Les peintres du fleuve Congo", "Les peintres de l’estuaire", "Couleurs et toiles". Et comment ne pas percevoir dans ce demi-siècle de nos indépendances, un formidable plaidoyer en faveur d’un continent qui, par-delà ses convulsions et blessures passées et présentes, a offert au monde bien des merveilles vouées à l’éternité », ont co-préfacé Élisabeth et Abdou Diouf, ancien président du Sénégal et ancien secrétaire général de la Francophonie.

Dans son préambule, le philosophe Fabien Eboussi Boulaga estime que cette association de plusieurs arts qui se répondent, cette convertibilité les uns dans les autres, la présence en abyme de tous les autres dans la peinture, est la leçon indirecte de l’œuvre de Nicolas Bissek, qu’il a voulu expliciter davantage. « Le but est de l’inciter à nous procurer un de ces textes pédagogiques dont nous avons tant besoin pour entrer dans l’affaire même de l’art. Pour ce faire, je prends mon point de départ dans cette question ambiguë : quelle est l’indépendance de l’artiste ? », s’est-il interrogé.

Me Alexis Vincent Gomes, avocat, ancien directeur international de Lion’s Club, a fait savoir qu’il leur revient, en tant que mécènes, et à tous les amoureux des productions intellectuelles et artistiques de l’Afrique noire, d’œuvrer à la réussite et à la reconnaissance d’entreprises comme celle-ci : un hommage particulier aux artistes Eugène Malonga, Marcel Gotène, Hilarion Dinga, David Makoumbou, Guy-Léon Fylla, Michel Hengo, tous décédés, à qui est dédié ce livre. « Ils marqueront longtemps l’histoire de la peinture contemporaine africaine. A bien des égards, très sensible à la beauté de la nature et ouverte à la culture, ma jeune sœur et amie le Dr Édith Lucie Bongo Ondimba, à qui est également dédié cet ouvrage, partageait les mêmes émotions esthétiques et les mettait en pratique à travers un appui immodéré, avec le panache que l’on sait. Paix à son âme », écrit-il.

Pour sa part, l’auteur de cette compilation, Nicolas Bissek, ancien directeur de mission au cabinet Ernst & Young international, écrivain d’art, a souligné que cela fait déjà un demi-siècle d’indépendances ! Un moment charnière particulièrement symbolique et propice à commémorer, à jeter un regard rétrospectif dans une réflexion profonde et exhaustive, sans fards ni faux-fuyants, pour en tirer les leçons qui s’imposent et réajuster le tir. C’est à cet exercice exaltant que soixante-douze artistes peintres de vingt pays du continent se sont adonnés en cet opus, dans leurs grammaires, poétiques et signatures picturales respectives.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

1- La couverture du livre "Les peintres du cinquantenaire" / DR 2- L’écrivain Nicolas Bissek / DR

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