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Mardi 17 Mai 2016 - 13:47
La Banque africaine de développement (BAD) a rendez-vous, du 23 au 27 mai, à Lusaka, en Zambie, pour ses assemblées annuelles 2016.
Le thème de ces assises auxquelles prendront part quelque 3 000 délégués et intervenants est « Energie et changement climatique ». Une problématique au cœur des enjeux de développement et autour de laquelle la BAD compte dévoiler sa stratégie pour la transformation de l’Afrique. Pour les responsables de l’institution financière panafricaine, une telle mutation suppose que l’on accorde toute l’attention aux secteurs de l’énergie, de l’alimentation et l’agriculture, de l’industrialisation, de l’intégration et enfin, de l’amélioration du cadre de vie des Africains. Cinq axes de travail jugés prioritaires. Au nombre de ces priorités, justement, l’énergie fera figure de point nodal des discussions en raison du déficit qu’accuse le continent africain en cette matière. À ce jour, 650 millions de personnes en Afrique n’ont pas accès à l’électricité. Quand on sait l’importance de l’électricité dans l’amélioration des conditions de vie des populations et le développement des nations, le retard pris par l’Afrique dans ce domaine ne peut qu’être inscrit au nombre des préoccupations des partenaires au développement. À la tête de la BAD depuis le 1er septembre de l’année dernière, le Nigérian Akinwumi Adessina dont ce seront les premières assemblées annuelles après sa prise de fonction, a dans un message vidéo portant sur l’événement, assuré qu’au cours de ces retrouvailles, la Banque lancera un programme visant la création de quelque 25 millions d’emplois pour les jeunes au cours de la prochaine décennie : « Toutes ces priorités doivent être débattues et autant les gouvernements que les entreprises, la société civile, la presse et le peuple africain doivent se les approprier », a-t-il déclaré, ajoutant : « Nous ne voulons voir rien de moins que la transformation sociale et économique de l’Afrique. Nous voulons libérer un potentiel gigantesque pour l’Afrique et pour le monde ». Malgré la situation économique difficile de l’Afrique, confrontée comme le reste du monde à la chute des prix des matières premières, le président de la BAD reste optimiste. Il souligne en effet que les taux de croissance de 4% enregistrés dans certains pays, en 2015, sont la preuve que l’Afrique a montré une capacité d’adaptation, « une résilience extraordinaire » face à cette situation. Akinwumi Adessina sera à l’écoute de ses interlocuteurs, en particulier les gouverneurs, parmi lesquels se trouvent les ministres des Finances et de l’Economie des 54 pays africains et les 26 pays non africains membres du groupe de la BAD. Ils examineront son rapport d’activités 2015 et donneront suite au budget pour la nouvelle année. Pour rappel, le montant des prêts et dons accordés par la Banque l’année dernière était de 8,8 milliards de dollars US, en augmentation de 25% par rapport à l’année 2014.
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