Lutte contre la malnutrition : évaluation des activités réalisées à Bunyakiri et Minova

Jeudi 17 Novembre 2022 - 16:33

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Les différents acteurs intervenant dans la lutte contre la malnutrition ont ouvert, le 17 novembre, à Kinshasa la deuxième réunion du comité de pilotage en vue d'évaluer les activités réalisées à Bunyakiri et Minova, deux zones de santé ciblées par le projet  Approche intégrée de lutte contre la malnutrition chronique au Sud-Kivu. Ils vont également passer en revue les défis rencontrés et projeter de nouvelles stratégies, si possible pour renforcer la lutte contre ce fléau qui mine la vie des enfants de moins de 5 ans dans le pays.

 

La situation nutritionnelle en République démocratique du Congo (RDC), a indiqué le représentant du secrétaire général par intérim à la Santé publique, Hygiène et Prévention,  demeure préoccupante depuis plus de deux décennies. "Plus de deux enfants sur cinq souffrent du retard de croissance. Et près de la moitié des décès des enfants de moins de 5 ans sont attribués à la malnutrition’’, a-t-il déclaré.

Tout en remerciant les partenaires conjoints de ce projet, à savoir le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Programme alimentaire mondial (PAM), le Programme national de nutrition  et la coopération suisse pour son appui  au profit de la population congolaise, le représentant du secrétaire général à la santé a, en outre, fait savoir que le comité de pilotage a pour but d'assurer le suivi du projet conjoint à travers cette approche intégrée et de faciliter une collaboration efficace et efficiente entre les agences participantes et le gouvernement.

Financé par la coopération suisse à hauteur de six millions de francs suisses, le projet Approche intégrée de lutte contre la malnutrition chronique, a expliqué la directrice de la coopération suisse en RDC, Denise Luthi, a pour but de diminuer le taux de malnutrition des enfants de moins de 5 ans dans les zones de santé de Bunyakiri et Minova, au Sud kivu.

Pour sa part, le chef de nutrition à l’Unicef, Denis Garnier, a souligné que ce projet cible cinq mille enfants souffrant de diverses formes de malnutrition. "Au niveau national, nous avons autour de 40% de malnutris et retardés en croissance et nous n’avons qu’autour de 1 à 10% de malnutris aigüs sévères qui sont des enfants très maigres, qui ont besoin en urgence d’être soignés. Par contre, les malnutris chroniques ou retardés en croissance ce sont des enfants qui sont plus petits par rapport à leur âge et cela a de lourdes charges sur le moment et sur l’avenir. Ce sont des enfants qui apprennent beaucoup moins à l’école et ont des problèmes de développement cognitif et ont une taille plus petite à l’âge adulte…", a-t-il expliqué. Il a ajouté que dans l’exécution de ce projet, l’Unicef travaille en partenariat avec d’autres agences des Nations unies telles que la FAO et le PAM et intervient dans la prévention et la prise en charge.

La mise en œuvre de ce projet dans les deux zones de santé ciblées a été saluée par le ministre provincial de la Santé du Sud-Kivu, Masine Kinenwa. Il a reconnu l’importance de ce projet dans la mesure où il permettra aux enfants d’aller à l’école et aux familles de travailler.  Pour lui, la malnutrition ne devrait pas être le lot quotidien de la RDC car le pays est à 80% agricole.

Blandine Lusimana

Notification: 

Non