Lutte contre le terrorisme : « Il nous faut éradiquer Boko Haram », dit Paul BiyaLundi 16 Février 2015 - 20:04 Une session extraordinaire des chefs d’État de la communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cééac), consacrée à l’insécurité liée aux attaques menées par le groupe Boko Haram, s’est tenue le 16 février à Yaoundé au Cameroun. À cette occasion, les six chefs d’État présents ont élaboré une stratégie commune pour éradiquer le groupe islamiste qui opère dans le nord-est du Nigeria et frappe aussi certains pays voisins. Ont pris part aux travaux qui se déroulaient à huis clos, les présidents Idriss deby Itno du Tchad, Ali Bongo Ondimba du Gabon, Denis Sassou N’Guesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema de la Guinée Équatoriale, Catherine Samba-Panza de la Centrafrique et Paul Biya du Cameroun. Le président camerounais a réaffirmé devant ses pairs sa détermination à en finir avec les violences perpétrées par ce groupe terroriste. « Il nous faut éradiquer Boko Haram », a-t-il insisté. Paul Biya a souligné « une totale impossibilité de compromis » avec ces islamistes, qui selon lui, ne sont que des « partisans d’une société obscurantiste et tyrannique ». Il a précisé que la lutte engagée contre cette secte qui veut saper les fondements d’une société moderne et tolérante, garantissant l’exercice des droits humains et la liberté de religion n’est nullement « une croisade contre l’islam ». « Boko Haram n’aura pas droit de cité en Afrique centrale » Le chef de l’État tchadien, et président en exercice de la Cééac, Idriss Déby Itno qui l'a déclaré, et dont l’armée s’est lancée dans la bataille contre Boko Haram en début février, a réitéré son appel en vue de la mutualisation des efforts contre le groupe terroriste. Il a demandé aux États de la région qui ne sont pas encore touchés par les actes du mouvement « à manifester leur solidarité agissante ». Et poursuivant son propos, Idriss Deby a invité la communauté internationale à apporter un soutien multiforme, notamment matériel, financier, logistique et humanitaire à la Cééac. Outre ces deux interventions, un discours du secrétaire général de l’ONU, lu par son représentant, a souligné qu’à la solution militaire prônée par la Cééac; Il faut « une approche multidimensionnelle qui réponde aux défis de la stabilisation à long terme ». Par ces mots, l'ONU faisait allusion à la nécessité de chercher les voies et les moyens susceptibles de favoriser le développement économique et social de certaines régions de la zone Afrique centrale qui sont encore frappées par une grande pauvreté. Rappelons que le 7 février dernier, les États membres de la Cééac s’étaient réunis dans la capitale camerounaise et s’étaient engagés à mobiliser 8 700 hommes dans une force régionale pour combattre Boko Haram. En attendant la mise en œuvre de cette force multinationale, l’armée tchadienne combat Boko Haram au Nigéria, au Cameroun et au Niger. Les troupes camerounaises, il faut le signaler, pallient l’incapacité de l’armée nigériane à stopper les attaques islamistes.
Nestor N'Gampoula |