Majorité présidentielle : les leaders du G7 victimes de règlement de compte

Samedi 19 Septembre 2015 - 18:45

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Les trente-trois ONG affiliées à la Ligue congolaise contre la fraude et la corruption (Licoco) exhortent les membres de la majorité présidentielle à respecter les opinions exprimées par ces frondeurs et d'accepter la contradiction en leur plate-forme.

Depuis leur exclusion de la majorité présidentielle, les sept cadres du G7 ayant adressé une lettre au chef de l'État pour réclamer l'alternance démocratique en 2016 auraient perdu toute quiétude. C’est ce que révèlent trente-trois ONG réunies au sein d’une plate-forme dénommée Licoco. Lors d’une conférence de presse tenue le week-end dernier à Kinshasa, ces structures ont, en effet, confirmé le règlement de compte dont ces acteurs politiques seraient l’objet de la part de quelques zélés du régime au pouvoir à cause de leurs opinions. Dans la déclaration ayant sanctionné leur réunion, les trente-trois ONG exhortent les membres de la majorité présidentielle à respecter les opinions exprimées par ces frondeurs et d'accepter la contradiction dans leur plate-forme.

Plusieurs faits confirment, d’après eux, cet état des choses. L’acharnement de la majorité vis-à-vis des leaders du G7 est manifeste, d’après la Licoco qui cite, entre autres, le fait d’avoir scellé le bureau du premier vice-président de l’Assemblée nationale Charles Mwando Nsimba, peu après l’exclusion de ce regroupement politique de la majorité. Dans la foulée, la Licoco dénonce le retrait des policiers commis à la garde des leaders du G7 dont la plupart occupent des postes de responsabilité dans les institutions sur injonction du vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur Évariste Boshab. Pour sa part, le député Christophe Lutundula s’est indigné que sa radio communautaire émettant dans la nouvelle province de Sankuru ait été réquisitionnée et ses matériels emportés sur ordre des autorités provinciales. Auparavant, sa résidence de Kinshasa a été encerclée par la police pendant plusieurs heures sans donner des raisons, a révélé le président de la Licoco Oscar Rachidi cité par radio Okapi.   

Tout en rappelant que la Constitution garantit la liberté d'expression et d'opinion à tout citoyen, les ONG signataires du communiqué n’approuvent pas la démarche de quelques cadres de la majorité consistant à « user de leurs fonctions officielles pour exercer de fortes pressions sur le directoire des partis frondeurs en vue, selon lui, d'obtenir des sanctions contre leurs leaders ou d'y provoquer des dissidences ».   

Alain Diasso

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