Mali : Nkosazana Dlamini-Zuma soutient la médiation algérienne dans le dialogue inter-malien

Mercredi 22 Octobre 2014 - 12:30

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La présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, se félicite de la reprise à Alger, de la dernière phase des pourparlers inclusifs de paix inter-maliens, indique un communiqué de l’organisation continentale.

Nkosazana Dlamini-Zuma a renouvelé son « appréciation à l’Algérie, chef de file de la médiation, ainsi qu’aux autres membres de l’Équipe de Médiation, pour leur engagement en faveur d’une solution pacifique et rapide à la crise qui affecte le nord du Mali ». Elle a aussi souligné « l’importance que revêt la mobilisation d’un soutien international renforcé et coordonné aux efforts de la médiation, en vue d’un règlement durable de la crise malienne, dans le cadre plus large de la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Sahel ».

Rappelant les résultats significatifs déjà enregistrés dans le cadre du Processus d’Alger, notamment la signature, le 24 juillet 2014, d’une Feuille de route et d’une Déclaration de cessation des hostilités, la présidente de la Commission en a profité pour exhorter les parties maliennes, à savoir le gouvernement et les différents mouvements armés, « à faire preuve d’un esprit de compromis requis pour faire aboutir les efforts de paix dans les délais les plus brefs possibles ». Pour Nkosazana Dlamini-Zuma, cette manière de faire permettra à coup sûr « l’émergence d’un Mali réconcilié avec lui-même, uni et riche de sa diversité ». Elle a par ailleurs noté avec satisfaction l’engagement des parties à fonder toute solution à la crise actuelle sur le respect de la souveraineté, de l’unité et de l’intégrité territoriale du Mali, ainsi que de la forme laïque et républicaine de l’État.

Les pourparlers de paix entre le gouvernement et les groupes armés du nord Mali se déroulent avec le soutien de la médiation conduite par l’Algérie et comprenant les pays de la région (Burkina Faso, Mauritanie, Niger et Tchad), ainsi que l’UA, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les Nations unies, l’Union européenne (UE) et l’Organisation de la Coopération islamique (OCI).

En attendant les conclusions de ce dialogue, et face au danger que représentent les groupes terroristes qui commencent à nouveau à sévir au Mali, la communauté internationale qui fait office de médiateur dans ces négociations insiste sur la nécessité de trouver un accord  dans les meilleurs délais. Ce qui paraît peu probable en raison des positions défendues par Bamako et les groupes armés.

Devant cette situation, le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, qui estime que les choses sont plus complexes à Alger, a demandé récemment au gouvernement malien et aux groupes armés de mettre les intérêts de la nation avant les leurs en vue de favoriser le retour à la paix au Mali, un pays déjà meurtri par de violences armées.

Rappelons que depuis la reconquête militaire du nord et le retour à l’ordre constitutionnel, le Mali tente de retrouver en vain son unité. En effet, en dépit de la volonté affichée par les autorités actuelles du pays, la sécurisation du nord Mali pose toujours problème d’autant que plusieurs groupes armés continuent à agir de façon sporadique dans la région, notamment à Kidal.

 

 

Nestor N'Gampoula