Journée internationale de la liberté de la presse: Olpa plaide pour le retour d'une paix définitive en RDC

Samedi 3 Mai 2025 - 17:21

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Pour cette organisation, la liberté est un gage de bel exercice de la liberté de la presse dans le pays.

Le monde entier a célébré, le 3 mai, la 32e édition de la Journée internationale de la liberté de la presse. Célébrée sur le thème: « Informer dans un monde complexe : l’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse et les médias », en République démocratique du Congo (RDC), cette journée a coïncidé avec le 21e anniversaire d’existence de l'organisation de défense et de promotion de la liberté de la presse basée à Kinshasa, l’Observatoire de la Liberté de la presse en Afrique (Olpa), créée depuis 2004. Olpa profite de cette double célébration pour appeller au rétablissement définitif de la paix sur toute l'étendue de la RDC. Cette organisation encourage, dans cette optique, les pourparlers de Doha et de Washington, en vue d'accoucher d'une solution définitive au conflit, "gage d'un bel exercice du droit d'informer et d'être informé sur toute l'étendue du pays".

Tributaire du contexte socio-politique

Olpa a indiqué que la situation de la liberté de la presse est tributaire du contexte socio-politique du pays caractérisé par l'occupation de plusieurs territoires par des milices armées et l'absence de l'autorité de l'Etat. Mais, au cours de ce premier semestre de l'année 2025, l'organisation a noté une baisse de cas d’atteintes à la liberté de la presse comparativement aux années précédentes. " Onze cas des violations de la liberté de la presse ont été documentés de janvier à mai 2025. Les agents de l'État et les membres des groupes armés sont les principaux auteurs de ces atteintes", a fait savoir Olpa dans son communiqué publié le 3 mai, à l'occasion de cette double célébration. Et de noter que le sentiment d'insécurité dans le chef du personnel des médias s'est accru, en ce début d'année, principalement dans la partie orientale du pays où sévissent des milices armées, poussant plusieurs médias à l’autocensure. "De nombreux journalistes craignant d’être la cible des groupes armés s'abstiennent de couvrir des événements liés aux conflits armés. C'est le cas dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri. D'autres médias ont carrément suspendu leurs activités", a fait savoir Olpa. Des responsables rebelles, a indiqué l'organisation, ont une main-mise sur le contrôle de l’information entraînant une désinformation généralisée et un accès limité à des sources d’informations fiables. Et de regretter que les journalistes indépendants et critiques privilégient désormais les informations sociales, de santé, agriculture, économie, éducation, de développement, évitant à tout prix l'angle sécuritaire.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le secrétaire exécutif d'Olpa lors d'une activité

Notification: 

Non