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Manger bio, slogan ou réalité ?

Samedi 15 Octobre 2022 - 11:41

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La médecine moderne n’a jamais cessé de rappeler à la communauté humaine que la bonne santé physiologique de l’humanité dépend en grande partie de la qualité de son « assiette », c’est-à-dire des aliments que nous consommons tous les jours. Or, il s’avère qu’aujourd’hui, il y a plus de « chimie » dans ce que l’homme moderne mange que du naturel. Et c’est ce mélange synthétisé et beaucoup travaillé d’aliments qui cause plus d’ennuis bio-physiologiques à la personne humaine.

Alors que faire ? Face à cette préoccupation, beaucoup de biologistes voire des hommes de sciences arrivent presqu’à la même conclusion : « Pour éviter certains ennuis sanitaires, tentons de manger surtout bio ». Mais la question que l’on se pose est la suivante : manger bio aujourd’hui est-il une réalité ou un simple slogan des restaurants ou des ménages ? Le constat est que c’est plus un slogan qu’une réalité. Car, il y a trop d’artificiels sur le plan nutritionnel et nutritif qui écartent l’homme du « bio » proprement dit.

Le bio, disons-le, est directement ce qui est cueilli, chassé et pêché, bref ce qui est arraché cru de la nature. Actuellement, combien même si l’on repart vers la nature pour « extraire » du bio, celui-ci se trouve transformé radicalement en subissant des « cures de molécules chimiques » pour être mangé par la suite. Ceci étant, le bio n’est plus bio car il a perdu sa saveur et ses éléments nutritifs d’avant qui étaient somme toute bénéfiques pour l’organisme.

Nombreux sont, en effet, de grands hôtels et restaurants de nos villes qui emploient abusivement le vocable « bio » dans une logique d’un simple marketing pour attirer plus de clients car, si l’on creuse bien, il n’y a rien de bio. C’est une suite de menus congelés et sur congelés que les clients, par le fait d’être en ville, doivent s’en servir, sinon « ils resteront affamés ».

Et même des légumes que d’aucuns pensent être frais et bio sont le plus souvent le résultat d’une série de mélanges d’engrais et pesticides qui ne sont toujours pas bénéfiques à l’organisme humain. Bref, les citadins que nous sommes aujourd’hui avons toujours envie nos grands arrières parents qui mangeaient du bio-vrai et cela leur épargnait certaines pathologies intra-physiologiques qui sont devenues une monnaie courante en ville. Ce bio avait un grand apport en défense métabolique de l’organisme.

Que l’on veuille ou non, le bio d’hier était réel, mais celui d’aujourd’hui est plus récessif et inefficace. Le supermarché de la ville n’offre pas réellement ce que la brousse, la rivière et la forêt nous proposaient.

En clair, l’assiette d’aujourd’hui s’est radicalement glissée vers un bio trop « synthétisé ». Alors, soyons regardants car ce bio de façade est porteur de plusieurs pathologies.

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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