Master arts 2 : le Bénin s’invite à la rencontre de Kinshasa

Mardi 13 Mai 2014 - 19:13

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Son ambition internationale désormais affichée avec les participations du Cotonois Nathanaël Vodouhe ainsi que des Brazzavillois Paul Alden M’Vout et Francis Kodia, l’événement organisé entre le Centre Wallonie-Bruxelles, l’espace culturel M’Eko et l’Académie des beaux-arts accueille vingt-cinq artistes.

Vitshois Mwilambwe lors de son exposé le 13 mai à la Délégation Wallonie-BruxellesEn majorité peintres, ils sont quatorze, la plupart des participants à la résidence et à l’atelier de création de Kin ArtStudio ont été présentés à la presse le 13 mai en fin de matinée à la Délégation Wallonie-Bruxelles. Résolument ouverte vers le continent et le monde, la rencontre entend privilégier les échanges entre jeunes artistes du continent avec Ayana V. Jackson (USA), Toma Muteba Luntumbue (Belgique / RD Congo ), Michèle Magema et Dominique Abensour, quatre professionnels de renommée internationale.

Alignant quinze artistes, parmi lesquels Ange Swana, Geraldine Tobe et Mireille Asia Nyembo, les trois dames de la partie, Kinshasa est la ville la mieux lotie de Master Arts 2 avant Lubumbashi et Brazzaville qui y comptent chacune deux délégués. Les trois semaines étalées du 12 au 31 mai sont destinées au renforcement des capacités des jeunes artistes visuels. Dans le lot, l’on dénombre, entre autres, au côté des peintres, des photographes, des sculpteurs, un maquettiste ainsi qu’un designer également graphiste. Cette palette assez fournie bénéficiera d’une formation multidisciplinaire. Vitshois Bondo Mwilambwe  a évoqué « un encadrement théorique et à la fois pratique sur la vidéo, la peinture, la sculpture, l’installation et la performance ». Cette précision du coordinateur du projet se justifie d’autant plus que Master Arts nourrit dans ses objectifs une professionnalisation des participants qui les porterait « à adapter leurs créations » de manière à se monter « compétitifs dans le marché de l’art » sur le plan continental et mondial. Aussi devrait-il être perçu tel « un cadre de rencontres et d’échanges » avec la spécificité qu’il met en corrélation « divers aspects de la recherche », quitte à « confronter les participants à d’autres pratiques artistiques »« l’innovation dans la création visuelle contemporaine et la réflexion sur les pratiques actuelles de l’art et dans son environnement » sont privilégiés. Un procédé propice à « créer la diversité dans les langages artistiques » et à même de « contribuer à l’émergence des talents locaux ».Une vue des participants à la rencontre avec la presse du 13 mai à la Délégation Wallonie-Bruxelles

La deuxième édition de Master Arts initiée à l’intention de la jeune génération montante affiche la nette ambition de la RDC, portée par Kin ArtStudio de se constituer en « un laboratoire de recherches pour les jeunes créateurs contemporains en vue de renforcer leurs capacités artistiques » avec à la clé l’opportunité d’accroître leurs compétences artistiques. Une occasion offerte de « se professionnaliser et de développer des échanges culturels entre la RD Congo et plusieurs autres Nations d’Afrique et du monde ». Une ouverture plus large au monde de l’art dans le monde. La collaboration des partenaires comme l’Institut français de Lubumbashi et le Centre Wallonie-Bruxelles serait dès lors un des atouts majeurs épinglés dans ce processus.

Il est signalé qu’à l’issue de l’atelier-résidence en cours, les jeunes artistes forts de nouvelles connaissances acquises pourront, à leur tour, les exercer quitte à améliorer « leurs démarches et pratiques artistiques ». Ce, « afin de produire des œuvres de haute facture répondant aux exigences professionnelles dans les arts visuels contemporains mais avec une vision personnelle et ouverte vers le reste du monde ». À Vitshois Mwilambwe d’espérer en définitive qu’ « ils construiront un vrai discours sur leurs travaux artistiques et parviendront aussi à bien faire leurs portfolios ». Du reste, les Journées portes ouvertes consacrées à une exposition prévues en clôture de l’atelier témoigneront de l’aboutissement des trois semaines de labeur. Ce sera d’une certaine manière la présentation publique du résultat des échanges, fruit du travail rendu au terme des conférences.

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Vitshois Mwilambwe lors de son exposé le 13 mai à la Délégation Wallonie-Bruxelles Photo 2 : Une vue des participants à la rencontre avec la presse du 13 mai à la Délégation Wallonie-Bruxelles