Médias : des journalistes africains en visite en Israël

Jeudi 7 Juin 2018 - 14:45

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Invités à Jérusalem par le ministère israélien des Affaires étrangères, des professionnels de l'information venus d'Afrique parcourent, tels des touristes, les différents coins de l’Etat hébreu  et y réalisent des reportages pour leurs organes respectifs sur la coopération entre ce pays du Moyen-Orient et le continent africain, puis sur d’autres facettes de sa longue histoire.

 Ils sont au total quatorze journalistes (dont cinq femmes) venus essentiellement des pays francophones d’Afrique centrale et de l’ouest. Le Congo, la République démocratique du Congo, le Cameroun, le Burkina Faso et la Guinée, pour ne citer que ceux-là, sont représentés chacun par un journaliste.

Fonctionnaire au ministère israélien des Affaires étrangères, Michal Philosoph conduit ce groupe de reporters qui, dès son arrivée, le 3 juin, a pu échanger avec plusieurs responsables du gouvernement avant de visiter le musée de l’holocauste ou encore la Knesset, le siège du parlement hébreu.

De merveilleux sites touristiques n’ont pas échappé à la curiosité des journalistes africains. C’est le cas de la vieille Jérusalem. Sur l’esplanade des mosquées, d’où ils pouvaient aussi apercevoir le Mont des oliviers, ils ont approché la mosquée Al aqsa construite en 1499, tout comme un édifice arabo-musulman à la forme octogonale bâti en 1692.

Jérusalem, reconnue comme le centre du monde en matière de religion et de civilisations (elle en compte vingt-quatre, ndlr), a ouvert les portes d’autres lieux mythiques aux journalistes : le Mont Golgotha, la pierre d’onction et le saint sépulcre n’ont guère échappé à leur curiosité.

Leur baignade dans les eaux de la mer morte en Judée, à la frontière avec la Jordanie, a été une véritable immersion dans une culture religieuse millénaire.  Les journalistes ont sillonné tous ces lieux le 5 juin, soit cinquante et un ans jour pour jour après le déclenchement de la guerre des six jours (en 1967) marquée par l’annexion par Israël du Golan ; un territoire jadis appartenant à la Syrie. 
Le périmètre abritant l’esplanade des mosquées, le Mur des lamentations – encore appelé Kotel, dispose de trois cent cinquante caméras de surveillance. Le nombre de ses visiteurs est estimé à cinq millions par an.
« Le niveau de sécurité à cet endroit est le même qu’à l’aéroport. Les policiers qui y travaillent sont prêts à réagir et à faire face à n’importe quelle situation », se félicite Miki Rosenfeld, porte-parole de la police israélienne qui compte dans son ensemble vingt-neuf mille éléments.

Jérusalem, qui signifie ville de la paix en hébreu, ne disposait que d’une superficie de 1 km² il y a cent cinquante ans. Elle s’est développée au fil du temps avec la naissance de quatre grands quartiers juif, arménien, chrétien et musulman.

 

 

Les journalistes africains sont descendus également à l’hôpital Ziv, dans la cité de Safed, au nord d’Israël, où sont soignés des enfants et autres personnes victimes de la guerre en Syrie. Ce conflit qui oppose depuis 2011 l’armée gouvernementale et les rebelles a jeté des millions de personnes sur la route d’exil.

Selon les estimations des Nations unies, la Syrie comptait dix-huit millions d’habitants avant le conflit qui est loin d’être arrêté. Le pays a enregistré depuis lors 3,5 millions de réfugiés externes et sept millions de déplacés.

Depuis 2013, Israël reçoit régulièrement les blessés, soit un total de trois mille cinq cents blessés à ce jour. A eux, il faut ajouter de nombreux enfants souffrant d’une malnutrition chronique.
« On estime que 90% de ces blessés sont les rebelles qui combattent le régime syrien », a indiqué Michaël Harari, chirurgien à la l’hôpital Ziv de Safed.
Leur prise en charge est assurée par le gouvernement israélien. Son armée reconduit à la frontière ceux qui recouvrent leur santé.

 

 

La Rédaction

Légendes et crédits photo : 

Des journalistes africains posent avec le porte-parole de la police israélienne près du Mur de lamentations

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