Médias : le journaliste Achico Ngaya sorti de prison

Lundi 28 Octobre 2019 - 14:45

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L’éditeur de l’hebdomadaire les "Nouvelles du soir" a été libéré, le 26 octobre, du Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK), après cinq jours de détention et le versement d’une caution de quatre cent quatre-vingt-quinze mille francs congolais (l’équivalent de trois cents dollars américains).

 

 

La remise en liberté d'Achico Ngaya a été saluée par l'Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (Olpa), qui a néanmoins désapprouvé la procédure cavalière ayant conduit à son interpellation et à sa détention. « Ces actes peuvent constituer des atteintes graves au droit d’informer et d’être informé garanti par la législation nationale et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits humains », a indiqué Olpa dans un communiqué publié le week-end dernier.

Achico Ngaya, a rappelé cette organisation, a été interpelé, le 21 octobre à son domicile de la commune de Kalamu, par un groupe d’agents de la police judiciaire, porteurs d’un mandat d’amener émis par un magistrat du parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe. Il a été détenu, a regretté Olpa, dans plusieurs cachots de la police avant son transfèrement au CPRK, la prison centrale de Makala.

Cette interpellation, a expliqué Olpa, était consécutive à la publication par les "Nouvelles du soir", dans leur édition n° 142 du 9 août dernier, d’un article intitulé « Ecobank sur les traces de la Biac : qu’est-ce qui se passe à Ecobank ? ». Selon cette association de promotion et de défense de la liberté de la presse, le journal évoquait dans cet article les difficultés de trésorerie auxquelles la banque est confrontée à cause des interférences politiques, des pratiques maffieuses et des décaissements illicites opérés par des cadres de cette institution bancaire au bord de la faillite.

« Le journaliste a été inculpé d’imputations dommageables sans que l’identité réelle du plaignant ne soit révélée », a fait savoir Olpa, qui pense que la liberté d’informer et d’informer reste la base d’un Etat de droit. 

Notons que le journaliste a été bien sûr libéré mais le parquet lui a intimé l’ordre de ne pas sortir de la ville et de se présenter chaque mardi et vendredi devant le magistrat instructeur du dossier.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le journaliste Achico Ngaya

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