Médias : les femmes invitées à s’affirmer dans leur profession

Samedi 11 Octobre 2014 - 14:30

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Réunis le 9 octobre au palais des Congrès de Brazzaville, à l’initiative du gouvernement, appuyé par l’Unesco, les professionnels des médias tant du secteur public que privé, ont formulé un certain nombre de recommandations à l’endroit de l’Etat, du régulateur et des partenaires au développement

Les participants à l’atelier de sensibilisation sur la problématique « Genre et Médias », ont demandé aux femmes des médias de s’affirmer davantage dans leur profession ; de développer leur confiance en elles ainsi que de postuler aux postes de responsabilité. Il est aussi recommandé aux médias publics et privés de renforcer leur solidarité à travers la redynamisation et la création des associations professionnelles. Ils ont également suggéré aux responsables des médias de faire davantage la promotion des femmes en les nommant à des postes de responsabilité ; d’identifier les efforts de renforcement des capacités sur la question genre et médias en faveur des organisations des médias, notamment dans le traitement de l’information. Les participants ont ensuite demandé au ministère de la Communication d’organiser, en partenariat avec l’Unesco, des formations sur le monitoring sur les médias en matière du genre.

Ils ont ensuite recommandé au ministère de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement, co-organisateur de l’atelier de communiquer sur les actions de mise en œuvre de la politique nationale-genre et sur les conventions de protection des droits des femmes. Les journalistes ont, par ailleurs, demandé au Conseil supérieur de la liberté de communication de faire davantage la prévention auprès des médias sur les stéréotypes sexistes ; d’interdire la diffusion des contenus médiatiques portant atteinte à la dignité des femmes et des jeunes filles. Ils ont enfin invité l’Unesco et le ministère de la Communication d’accompagner les médias congolais dans la mise en place des indicateurs d’égalité de genre.

S’exprimant au nom de sa collègue de l’Unesco, la représentante du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) au Congo, Barbara Laurenceau, a encouragé le gouvernement pour le choix du thème de cet atelier « Genre et Médias » qui est un sujet cher à tout le système des Nations unies au Congo. Selon elle, la capacité des femmes à tirer parti d’éthique dépend de politiques incitatives, d’un environnement national propice à l’extension des infrastructures de communication et l’élévation de leur niveau d’éducation. L’organisation de cette table ronde constitue, a-t-il souligné, une vraie illustration de la volonté et de l’engagement du gouvernement congolais à améliorer la condition féminine dans le secteur des médias. « Sans une participation des femmes aux décisions prises dans toutes les sphères de la vie et à tous les niveaux de la société, la pauvreté ne sera pas éradiquée et des sociétés véritablement démocratiques ne verront pas le jour», a-t-elle indiqué, précisant que des disparités flagrantes existaient encore dans la maîtrise.

Lancement du processus de sensibilisation, d’information

Présidant la cérémonie d’ouverture, le ministre de la Communication, Bienvenu Okiemy, a souligné la nécessité de multiplier les efforts pour amener les femmes à s’engager dans les métiers de l’information et de leur permettre d’accéder aux postes de décision au sein des médias. D’après lui, le genre est aujourd’hui dans toutes les sociétés une question centrale, aussi bien dans la perspective de l’essor culturel que dans l’attente d’une morale sociale répondant aux exigences de notre temps.

La ministre de la Promotion de la femme, Catherine Embondza Lipiti, qui a clôturé l’atelier a rappelé qu’à travers cette conférence-débat, le gouvernement venait de lancer, en partenariat avec l’Unesco, un processus de sensibilisation, d’information, de prise de conscience par les professionnels des médias de leurs droits et devoirs en matière d’équité de genre. Elle s’est enfin engagée à poursuivre avec l’Unesco cette initiative consistant à renforcer les capacités en matière d’intégration d’équité du genre dans les programmes.

Rappelant que plusieurs communications ont été développées à cette occasion. Il s’agit, entre autres, des droits et devoirs humains dans la problématique genre et médias ; les approches féministes et questions émergentes : de l’émancipation à la parité ; les indicateurs d’égalité des genres dans les médias ; la responsabilisation des femmes des médias ; les promotions des femmes dans les médias.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Bienvenu Okiemy entourée de Barbara Laurenceau et de Catherine Embondza Lipiti ; une vue des participants ; crédit photo Adiac