Médias publics : le quota d’intégration des journalistes pigistes et bénévoles jugé très faible

Mercredi 16 Juillet 2014 - 16:53

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À Brazzaville, il y a à peine quelques heures, deux cent cinquante journalistes pigistes et bénévoles du ministère de la Communication ont entamé un sit-in et une grève de la faim devant le ministère de la Fonction publique pour réclamer un nouveau quota d’intégration

Après leur formation à l’université Marien-Ngouabi et dans des écoles, ces journalistes pigistes et bénévoles ont été affectés dans les médias d’État. Problème : depuis deux à quatorze ans, ils ne sont pas intégrés à la Fonction publique et ne sont pas payés.

Le quota octroyé par le ministère de la Fonction publique ne concerne que cinquante postes alors qu’ils sont plus de deux cent cinquante à attendre leur intégration.

« En février 2014, nous avons organisé une manifestation pour réclamer notre intégration. Depuis 2010, le ministère de la Communication n’a toujours pas de quota et pendant ce temps, on a recruté dans d’autres ministères comme celui de l’Enseignement, de la Santé ou des Affaires sociales… Nous sommes là simplement parce qu’on réclame des postes budgétaires à l’État qui nous a formés », explique Herman Babiessa, président de ce collectif.

Refusant de souffrir en silence alors que la situation s’éternise, ils ont donc décidé de camper devant les bureaux du ministre de la Fonction publique.

« On nous a demandé de constituer des dossiers sans oublier personne pour être recrutés. Nous avons même travaillé ensemble pour compléter, valider certains dossiers et en rejeter d’autres. Nous constatons que le quota donné ouvre cinquante places. C’est comme si on n’avait pas pris en compte nos doléances. Nous sommes venus pour demander que les engagements soient honorés », a poursuivi Herman Babiessa.

Armés de casseroles et de morceaux de bois, les journalistes pigistes et bénévoles font un bruit assourdissant empêchant ainsi les agents du ministère de travailler dans leurs bureaux.

« Le troisième millénaire est celui de la communication et nous sommes en train de vieillir sans être recrutés […]. C’est une partie de notre vie qui est sacrifiée » , a conclu Herman Babiessa.

Ces journalistes pigistes et bénévoles travaillent dans des structures et médias d’État : l’Agence congolaise d’information, Radio et Télé-Congo, l’Imprimerie nationale, Radio-Brazzaville, Radio et Télé—Pointe-Noire, la Nouvelle République ainsi que du cabinet du ministère de la Communication.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Les manifestants (© Adiac).