Mémoire : Brazzaville à l’honneur à ParisJeudi 26 Juin 2025 - 18:00 À l’initiative de la Maison de la mémoire africaine et du corps consulaire de Normandie, un dîner de travail s’est tenu récemment à l’Espace royal, à Montreuil, pour repositionner Brazzaville comme carrefour d’histoire et d’opportunités.
Les échanges ont été ouverts par le président de la Maison de la mémoire africaine, qui dans une intervention à la fois structurée et réfléchie, a rappelé l’urgence de replacer Brazzaville dans les récits et dynamiques qui façonnent l’Afrique contemporaine. Pour lui, la mémoire n’est pas un refuge du passé, mais un levier pour bâtir l’avenir. Aussi a-t-il insisté sur la nécessité d’initiatives partenariales concrètes, associant la société civile, les diasporas, les institutions congolaises et européennes afin de redonner souffle, ambition et rayonnement à la capitale historique du Congo. « C’est au nom de Brazzaville que nous nous sommes réunis. Ce soir, nous célébrons notre capitale, notre patrimoine et notre avenir. Brazzaville, notre grande capitale oubliée, mais jamais effacée. Son histoire résonne à travers les époques, des jours glorieux du passé aux promesses lumineuses du futur. Brazzaville, c’est le Congo dans toute sa splendeur : une terre où les eaux du fleuve portent les rêves de son peuple, où les forêts murmurent les légendes ancestrales, et où chaque pierre raconte une histoire », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : « Ce soir, nous avons une mission. Mettre en lumière notre patrimoine naturel et culturel, faire connaître au monde la richesse qui est la nôtre. Brazzaville, ce n’est pas seulement une ville, c’est un symbole, une capitale dont le potentiel est encore trop souvent méconnu. Brazzaville mérite le respect... ». Repenser la coopération France-Congo autour de la ville de Brazzaville
Les échanges économiques ont été passionnants, montrant le dynamisme des entrepreneurs congolais à l’instar de Brian Huffret Bazebifoua et Patrick Banakissa, spécialistes en investissement et en énergie. Brazzaville a été célébrée, elle est apparue comme une « terre d’histoire, terre de créativité, terre d’opportunités et terre d’investissements », l'a dit si bien Marcellin Mounzeo-Ngoyo. Le consul honoraire du Congo à Rouen, Emmanuel Brouiller, a salué cette belle initiative à forte portée symbolique, mais aussi pratique. Il a notamment évoqué des pistes de projets concrets entre les villes normandes et la capitale congolaise. Des entrepreneurs spécialisés dans l’énergie, la diplomatie économique et les investissements ont également apporté leur éclairage, pointant les défis à relever, mais aussi les opportunités inexploitées. Enfin, pour Marcellin Mounzeo, de Brazzaville à Paris, cette soirée a marqué le début d’une nouvelle ère. « Notre pays doit arrêter d’être le théâtre des narratifs qui ne l’honorent pas. Alors, Brazzaville, une capitale oubliée ? Non, plutôt une capitale prête à renaître. Cet événement de Brazzaville à Paris, c’est un appel à une prise de conscience collective. Nous devons agir ensemble. Ne laissons plus Brazzaville être sous-estimée. Construisons, investissons, croyons ensemble », a-t-il conclu.
La cérémonie a été agrémentée par Jhey Marini, artiste chanteur et danseur, franco-congolais, qui s’est fait remarquer avec son zouk love en lingala. Mad Pluma artiste rastafari espagno-congolais a apporté une touche particulière voire spirituelle avec son rastafari. Enfin, l’artiste Kila Mbongo, sociétaire de l’orchestre Extra-Musica, a terminé magistralement la soirée par ses performances qui ont incarné l’âme vivante de Brazzaville. Bruno Zéphirin Okokana Légendes et crédits photo :1- Jean-Philippe Carpentier, président du corps consulaire de Normandie, prononçant son mot/ DR
2- Les participants au dîner/ DR
3- Alain Akouala-Atipault et Marcellin Mounzeo-Ngoyo à la Chambre consulaire et le Medef Normandie/ DR Notification:Non |