Mines : dure reconversion des exploitants artisanaux

Samedi 31 Août 2013 - 14:40

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Forcés de quitter le polygone minier de la Minière de Bakwanga (Miba), certains mineurs artisanaux se sont lancés dans le braquage faisant ainsi monter le taux de criminalité dans la capitale du diamant, Mbuji-Mayi.

Une source policière locale contactée sur place par l'Agence congolaise de presse a établi une relation de cause à effet entre les difficultés d’exploitation artisanale du diamant et la montée de la criminalité. Si les creuseurs Des creuseurs artisanaux après une journée de travailont reconnu la recrudescence de l’insécurité à Mbuji-Mayi, toutefois ils pointent un doigt accusateur en direction des groupes de bandits très actifs qui opéraient jadis dans le polygone minier de la Miba avant d’en être expulsés, suite à de nombreuses plaintes sur les tracasseries. Faute d’avoir accès au site minier, ils ont étendu leurs activités criminelles sur l’étendue de la ville, parfois en plein centre-ville. Cette montée de l’insécurité vient reposer la problématique de la circulation non contrôlée des bandits armés dont certains ont bien été transférés à la justice avant d’être relâchés.

Mbuji-Mayi est la capitale du diamant. La ville a connu son heure de gloire au plus fort des activités de la Miba, fleuron de l’industrie minière congolaise avant son effondrement. Pendant la période de vache maigre, les creuseurs artisanaux ont commencé à opérer, très souvent de manière clandestine. Les policiers affectés dans le polygone minier ont eu parfois à affronter des bandes organisées et armées. Avec la reprise des activités de l’entreprise le 9 février 2011, après un arrêt observé depuis novembre 2008, le carré minier devient difficile d’accès.

L’entreprise est détenue à 80% par l’État congolais et à 20% par Sibeka, une société de droit belge. Depuis octobre 2012 et sur instruction du ministère du Portefeuille, le Copirep a reçu la mission d’examiner les voies et moyens d’assurer la reprise de la relation entre les actionnaires pour réussir la relance de la Miba. Cela devait donner lieu à une rencontre pour établir la feuille de route des actions à mener et leur timing. La Miba a commencé à recevoir des financements pour la reprise à plen régime de ses activités. Pour rappel, la Sibeka s’était retirée de la gestion courante en 2007, en reprochant à son coactionnaire, l’État congolais, la violation des textes légaux, la prise des décisions unilatérales, l’interventionnisme dans la gestion courante de la société et la décapitalisation de l’entreprise par le financement inapproprié des projets de colmatage à répétition.

Laurent Essolomwa

Légendes et crédits photo : 

Des creuseurs artisanaux après une journée de travail