Mondial 2022 : après 442 minutes d'attente, Lewandowski a enfin trouvé les filets

Ca n'est probablement pas le but le plus dur qu'il aura eu à inscrire dans son immense carrière. Sur une grossière erreur du défenseur saoudien Abdulelah Al-Malki, Robert Lewandowski s'est retrouvé seul face au gardien saoudien Mohammed Al-Owais.

Il restait alors huit minutes à jouer dans le temps réglementaire et la Pologne menait 1-0. Lewandowski ne s'est pas fait prier pour doubler la mise et mettre sa Pologne à l'abri d'une Arabie saoudite accrocheuse. Il a ensuite vécu une véritable délivrance personnelle avec ce premier but dans la compétition planétaire.

"C'est un but extrêmement important et c'est un rêve de gamin qui est devenu réalité aujourd'hui. J'y suis parvenu et je suis si fier", a commenté l'avant-centre polonais s'attardant longuement en zone mixte après avoir reçu le trophée de joueur du match.

A la fin de la rencontre, il a levé les deux bras vers le ciel, et est resté un moment sur la pelouse, le sourire aux lèvres. Son coéquipier et gardien de but Wojciech Szczesny l'a alors rejoint et l'a pris sous son épaule. Son sélectionneur Czeslaw Michniewicz lui a également glissé quelques mots.

"Je pourrais rester une heure à parler de Robert Lewandowski. La façon dont il contrôle la balle, la façon dont il se déplace quand il est dans la surface. C'est l'un des meilleurs attaquants du monde", a sportivement glissé le sélectionneur français de l'Arabie saoudite, Hervé Renard.

A 34 ans, Robert Lewandowski dispute au Qatar sa deuxième Coupe du monde. La première en Russie ne s'était pas passé de la meilleure des façons, conclue après trois matches sans le moindre but dans un groupe avec le Sénégal (défaite 2-1), la Colombie (défaite 3-0) et le Japon (victoire 1-0).

"Le premier but, je le dédie toujours à mon père. Et à toute ma famille parce qu'ils savent ce que ça représente pour moi. Seuls eux savent à quel point c'est difficile", a glissé Lewandowski après la rencontre.

Au Qatar, il avait prolongé sa disette de 90 minutes supplémentaires, notamment en ratant un penalty, contre le Mexique pour le premier match de la Pologne.

Et samedi, avec un peu plus de chance, il aurait même pu se libérer de cette pression du premier but un peu plus tôt dans la rencontre avec un peu plus de chance. A la réception d'un centre de Przemysław Frankowski, sa reprise involontaire du genou gauche est venue heurter le poteau à la 66e minute.

Ce n'était que partie remise un gros quart d'heure plus tard.