Musique : « La patience » de Nancy Matounga

Vendredi 12 Août 2022 - 16:24

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Vous aurez raison d’avoir l’impatience de découvrir « La patience », le tout nouveau single de la chanteuse brazzavilloise, Nancy Matounga. Et tout ce qu’on peut dire est merci au vieux Biraman !

Brazzaville. Hôpital militaire Pierre Mobengo. Salle d’accouchement « Poussez, poussez plus fort, oui comme ça ».  Maman Jaime Esther vient d’accoucher en ce 22 juillet 1986 d’une petite fille. Ce bébé tout neuf s’appellera Nancy. « J’ai grandi à Brazzaville jusqu’à mes 20 ans, sans père à la maison. Je dois beaucoup à ma mère, elle m’a transmis notamment la passion pour la littérature. J’avais aussi le théâtre comme autre passion, je le pratiquais à l’église, j’aimerai d’ailleurs avoir l’opportunité de remonter un jour sur les planches », dit Nancy Matounga.  Un bac F3 en électricité pour bagage, Nancy s’envole à Pointe-Noire, aménage au quartier Mpita puis à Mpaka la Poudrière, suit quelques formations et s’en va gagner sa vie dans une société de la place au Port autonome. Et puis il y a l’oncle, presque comme un second père...

L’oncle s’appelle Victor Malonga, mais pour parler de lui mieux vaut l’appeler le vieux Biraman. C’est un chic type, saxophoniste notoire de la ville océane, dont le meilleur souvenir est d’avoir joué avec Manu Dibango. Il apprend à Nancy une autre lecture, celle du solfège, lui apprend surtout la guitare. « Il a vite abandonné les cours lorsqu’il s’est aperçu que je chantais plutôt très bien. Alors il m’a amenée à la Sanza, un piano-bar réputé de l’époque où jouait un orchestre en fin de semaine. C’est-là bas, en 2008, que j’ai vraiment commencé à chanter. Je lui dois beaucoup», raconte Nancy  qui, 8 ans plus tard, lancera sa carrière, managée cette année-là par le reggae man Jah Thiano,  avec un premier concert au Kasdal House.

Dans un style tradi-moderne aux antipodes des musiques urbaines, Nancy Manounga aime à mettre en lumière sa culture, celle de la Bouenza et du district de Mfouati, d’où sa mère a ses racines, là où on parle le dialecte Dondo. Son 1er single « Wélé Kunadi », produit par NTI télévision, atteste de cette culture originelle. C’est également le cas du titre « Lemvo Maman », en forme d’hommage à sa maman Jaime Esther. Depuis 2017, Nancy a rejoint sa ville natale où la musique continue de rythmer son quotidien.  Managée par Emerson Mayela, la chanteuse brazzavilloise trace son univers très personnel et vient de sortir le single « La patience », réalisé par Quinté Bémol Productions que dirige Boris Méza, et qui est extrait de son nouvel EP 4 titres.  Disponible sur la plateforme WiIkaï Music, il fera tout autant la fierté de la mère et de l’oncle comme celui des amateurs de musiques dites de recherche.

Philippe Edouard

Légendes et crédits photo : 

L'affiche du single/ DR

Notification: 

Non