Nicolas Sarkozy reçu au VaticanLundi 21 Mars 2016 - 18:29 L’ancien président français, accompagné de son épouse, s’est entretenu lundi au Vatican avec le pape François. C’était la première rencontre officielle entre les deux hommes: l’ancien président de la République française, M. Nicolas Sarkozy et le pape François se sont entretenus au Vatican lundi en mi-journée. L’objet de leur entretien a été tenu secret, mais les services officiels du Vatican ont fait comprendre qu’il n’y avait pas à y trouver une quelconque motivation extraordinaire. La rencontre, privée, a reçu le traitement habituel de ce genre d’audiences : discrétion et manque de communiqué officiel au point que les vaticanistes francophones en étaient réduits aux hypothèses. La visite de M. Sarkozy a, en tout cas, bénéficié de la nouvelle règle protocolaire édictée par le pape au Vatican et qui consent qu’un chef d’Etat, en titre ou émérite, puisse être reçu ensemble avec son épouse du moment même s’ils ne sont pas mariés religieusement. Jusque-là la pratique voulait que la compagne dans cette situation était reçue à part à la secrétairerie d’Etat, le pape lui adressant ensuite ses bénédictions. Dans cette visite M. Sarkozy, un divorcé, était accompagné de sa compagne italienne Carla Bruni. La dernière visite d’un chef d’Etat français au Vatican remonte à 2014, avec la première rencontre de M. François Hollande et du Souverain pontife actuel. La France, « fille aînée de l’Eglise » suivant une formule dont a abondamment usé l’ancien pape Jean-Paul II, entretient des relations assez délicates avec le Vatican. Sous les lambris et le langage ripoliné, couvent des dissensions autour de plusieurs dossiers comme les unions homosexuelles promues par la gauche française au pouvoir et soutenue par une partie de la droite. Lors de la visite de M. François Hollande au Vatican, en janvier 2014, une sorte de bras de fer opposait également les deux Etats. Sans le dire ouvertement, le Saint-Siège était alors irrité que la France « s’entête » à vouloir nommer Laurent Stéfanini comme son ambassadeur au Vatican où on n’agréait que très peu ses orientations sexuelles. Depuis lors, d’autres contentieux sont venus alourdir l’atmosphère au lieu de la détendre. La dernière affaire hautement médiatisée, des cas de pédophilie perpétrés par des prêtres et prétendument couverts par l’actuel cardinal de Lyon, crée de la défiance. Lucien Mpama Notification:Non |