Noël à Brazzaville : trouver un espace de recréation, une gageure pour les enfants

Jeudi 26 Décembre 2013 - 17:25

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Une fois la bataille des repas, vêtements et jouets gagnée, s’offrir un espace de jeu propre à leur âge était un casse-tête pour les tout-petits à Brazzaville. Ils étaient souvent tentés de s’aventurer dans des ngandas où l’alcool coulait à flot

Bondé ce 25 décembre dès les premières heures de l’après-midi, le centre City Airtel, près de la clinique municipale Albert-Leyono, est l’un de ces rares espaces de loisirs pour les enfants dans la capitale. Les visiteurs venus des coins les plus éloignés de Brazzaville se comptaient ce jour de Noël par centaines (1 000 à 1 500 personnes selon les gestionnaires du lieu). Et pourtant, l’espace semble avoir perdu de sa superbe en attendant une relance officielle des activités annoncée pour le mois de février prochain. Sur les sept manèges existants, trois ou quatre pouvaient fonctionner, mais que de bonheur pour les perspicaces enfants qui, après un temps d’attente se sont offert une place sur la voiture, le cheval, le train, etc.

La situation n’est pas plus luisante au Centre d’attraction de la jeunesse et de loisirs Luna Park situé à Poto-poto. La capacité d’accueil laisse à désirer, de même que les équipements n’ont plus la pareille avec ceux connus au beau vieux temps, sur ce lieu d’animation socioculturelle entretenu par le ministère de la Jeunesse et de l’Éducation civique. L’ambiance est néanmoins bon enfant.

Plus terne encore, le parc zoologique de Brazzaville n’est tout de même pas oublié. De nombreux enfants y ont afflué ce mercredi, prenant d’assaut les rares balançoires qui côtoient d’abondantes herbes. Quelques cages abritent de pauvres bêtes, primates, crocodiles et caïmans, oiseaux, etc.

Il va de soi qu’en dépit de ces rares lieux de distraction qui battent de l’aile, de nombreux enfants, interdits par l’éloignement ou la précarité ambiante, n’ont eu meilleure offre que de courir sur les trottoirs et investir les dancings de Makélékélé, Bacongo, Talangaï, Madibou et Djiri où aucun espace de recréation approprié n’existe. Il est temps d’y penser.

Thierry Noungou et Parfait-Wilfried Douniama