Note de lecture: Alima Madima fait entendre « La voix d’une femme qui espère »

Samedi 14 Mars 2015 - 9:34

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Dans ce recueil de nouvelles, l’auteur fait vivre la sensibilité féminine à travers cinq récits émouvants

Un albinos, Les Pleurs du harem, Dans les bas-fonds de Mbounda, La Pygmée heureuse et Pardonne-moi, mon enfant sont les cinq titres qui arborent avec une réalité saisissante l’amour qui donne la vie et celui qui tue.

Après une préface du professeur Omer Massoumou, l’auteur plonge les lecteurs dans les méandres de la recherche du bonheur. Pour décrire les frasques de cette longue et pénible quête, Alima mêle joie, tristesse et espérance.

Entre sentiments d’amour et de haine, la poétesse abandonne son être à ses lettres pour peindre avec une tonalité bouleversante et pénétrante un univers où les instants de bonheur ne durent souvent que la vie d’une rose.  

Dans le tout premier titre, Un albinos, Alima raconte l’histoire de Lili, une femme répudiée par son mari, Gladys, suite à l’accouchement de leurs fils Nene, un enfant dont le père réclame la mort parce qu’il est né albinos. En dépit de ses lamentations, Lili ne trouve pas gain de cause face à son mari qui la renvoie du foyer : « Je commettrai un crime si je te trouve ici dans une heure ! » (p. 21) Dans ce récit, l’auteur met en exergue l’amour inconditionnel d’une mère.

Autre sujet, autre commentaire, Les Pleurs du harem est une histoire dans laquelle Sadiya, une jeune fille sunnite, préfère se donner la mort plutôt que d’accepter de faire la volonté de ses parents en épousant un homme qu’elle n’aime pas. Par ailleurs, le thème Dans les bas-fonds de Mbounda met en scène une jeune femme qui, par amour, épouse un homme d’une autre tribu malgré toutes les oppositions et interdictions établies. La Pygmée heureuse, quant à elle, dessine une jeune femme dont la condition s’améliore. Pendant que Pardonne-moi et Mon enfant décrivent une jeune femme abandonnée avec son enfant par son compagnon. 

Comme une dédicace aux femmes du monde, Alima expose ces situations comme pour donner une lueur d’espoir aux plus vulnérables d’entre elles qui souhaitent un jour remporter le pari du bonheur.

Durly-Émilia Gankama

Légendes et crédits photo : 

Crédits photo: DR