Petits métiers: les élèves rescolarisés produisent des œuvres remarquables

Jeudi 16 Avril 2015 - 17:43

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Les objets fabriqués par les élèves admis en alphabétisation et à la rescolarisation à l’Ecole spéciale, que dirige la sœur Brigitte Liyombi, suscitent la curiosité des visiteurs dans la salle d’exposition de cet établissement.

Dans un entretien accordé aux Dépêches de Brazzaville, le conseiller pédagogique de ladite école, Eugène Nkondi a expliqué que les œuvres produites par les élèves de toutes les sections contribuent à leur développement et à leur réinsertion sociale.

Ces élèves sont alphabétisés et rescolarisés par niveau dans quatre sections. Parmi celles-ci, figurent la section des jeunes âgés de huit à neuf ans et celle des adultes comprenant des élèves âgés de 20 ans et plus, dont le plus vieux a 60 ans.

 La section technique s’occupe quant à elle de la formation des adolescents et des militaires n’ayant pas un niveau scolaire élévé, alors que la section pratique est destinée aux enfants vivant avec handicap mental et d’autres anomalies.

Ces élèves bénéficient également des cours d’alphabétisation et de rescolarisation. Ils participent aux ateliers de menuiserie, couture, soudure, garnissage, biscuiterie, coiffure et pâtisserie.

En effet, selon Eugène Nkondi les apprenants de la catégorie de personnes vulnérables accèdent aussi aux ateliers à un niveau donné selon leur attitude. Ils sont dans les ateliers de menuiserie, coiffure, garnissage, couture etc. «les parents ne doivent pas les considérer comme des enfants difficiles mais plutôt comme les enfants en difficultés. L’école les accepte tels qu’ils sont car c’est une réussite pour l’établissement de voir ces enfants produire les œuvres selon leur quotient intellectuel et leur aptitude», a-t-il conseillé.

Outre la participation des élèves dans les différents ateliers, les apprenants vivant avec handicap pratiquent le sport et exercent les travaux de jardinage.

 Notons que l’Ecole Spéciale a été créée en 1975, par la sœur Marguerite Tiberghien. Elle avait pour objectif au départ de scolariser et alphabétiser les enfants des pauvres à partir des cycles primaire et technique. Outre la direction située à Moungali, l'école spéciale compte deux annexes qui sont situées à Massengo dans le neuvième arrondissement Djiri et à Petit Chose dans le sixième arrondissement Talangai.

 

Au total, 1200 élèves ont  été inscrits cette année dans cette école qui prend en compte les difficultés de l’élève et forme en priorité les enfants qui n'ont pas eu la possibilté d'évoluer dans le système normal d'enseignement. L’école ne vit que des legs, a- t- on appris.

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

un échantillon des œuvres produites par les élèves de l'école spéciale (crédit-adiac)