Peuple autochtone : les Babongos bénéficient d’un territoire d’environ 5 hectares en périphérie de Sibiti

Mercredi 10 Février 2016 - 19:16

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Autrefois méprisés et marginalisés par les Bantous, les Babongos, ce peuple autochtone vivant dans le département de la Lékoumou, jouissent  d’un territoire d’environ cinq hectares en périphérie de Sibiti de la part de la municipalité de cette localité. Cette révélation a été faite par Viviane Riou, présidente des « Amis d’Owando », après une rencontre avec ce peuple.

Aujourd’hui, les Babongos sont inscrits à l’état civil, leurs enfants sont scolarisés et l’accès à l’hôpital leur est libre comme tout autre citoyen. Et ils sont reconnus comme des citoyens à part entière. Mais au-delà de ces efforts de la part des pouvoirs publics d’avoir intégré les Bobongos à la vie citoyenne, quelques injustices leurs sont encore prodiguées par la population locale.

La présidente des « Amis d’Owando » a pu constater, la semaine dernière, lors d’une rencontre avec ces Babongos  l’exploitation discriminatoire dont ils seraient victimes. « Ils sont exploités comme ouvriers agricoles contre une modique somme de 1000 francs CFA, ou un repas contre une journée entière de travail », s’est-elle indignée.

En effet, Viviane Riou pense que, dans ces conditions de vie, aucune amélioration  n’est possible pour subvenir à leurs besoins. « Leurs habitats construits de branches et de feuilles de palmiers sont infestés de moustiques, les enfants comme les adultes souffrent régulièrement du paludisme. Le territoire qui leur a été accordé est aride, dépourvu d’eau et d’arbre. Ils ne peuvent prétendre à un confort supérieur ou à une organisation coutumière faite de cueillette de pêche ou de chasse », a-t-elle poursuivi.

Afin de connaître leurs aspirations, Viviane Riou a discuté avec ces Babongos par l’intermédiaire d’un traducteur.  Ces derniers ont soumis le vœu de produire eux-mêmes l’agriculture sur leur territoire, ils ont également demandé du matériel agricole, notamment des houes, des machettes, des limes ainsi qu’une tronçonneuse. Rappelons qu’à la fin de cette rencontre, Viviane Riou a remis à ce peuple Babongo un gros carton de poissons séchés, du sel et des allumettes.

 

 

 

Hugues Prosper Mabonzo

Légendes et crédits photo : 

Viviane Riou avec le plus vieux des Babongos Photo Adiac

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