Photographie : clôture en beauté de la 5e édition de Kokutan’artLundi 12 Mai 2025 - 15:30 Remise des certificats aux jeunes talents, percussion et perspectives ont rythmé la soirée de fin des Rencontres internationales de la photographie d’auteur de Brazzaville « Kokutan’art », le 10 mai, à l’Institut français du Congo (IFC).
Le Français Adrien Tache, qui animait l’atelier sur le portrait, a bousculé les habitudes. « Je leur ai proposé quatorze contraintes différentes pour faire des portraits : par reflet, à travers une surface, dans l’ombre… Le but, c’est de provoquer l’imagination », a-t-il déclaré. À ses côtés, le Camerounais Yvon Ngassam a guidé les participants dans la conception et la diffusion de projets artistiques. « Il ne suffit pas de savoir photographier. Il faut apprendre à penser un projet, à l’écrire, à le défendre, à le montrer », a-t-il estimé. Ainsi, à travers ces deux sessions offertes par Kokutan’art, les apprenants ont exploré aussi bien l’esthétique photographique que la structuration d’un projet artistique, en mettant l’accent sur la créativité, l’expérimentation et la professionnalisation. Parmi les bénéficiaires, Claime Batsimba garde un beau souvenir de ce temps d’apprentissage. « Cet atelier m’a permis de sortir de mes automatismes. Adrien nous a appris à regarder autrement, à créer sous contrainte. C’était déstabilisant au début, mais très formateur », a-t-elle confié. Pour Michel Ngoubi alias Bala Bala, un autre participant, l’expérience a été un tournant. « Esthétiquement, je savais déjà faire. Mais cette formation m’a appris à raconter, à donner du sens à mes images », a-t-elle confié. Un spectacle de percussion vibrant Comme à l’ouverture de Kokutan’art, la clôture a réuni le public autour d’un moment festif. Le groupe Musée d’arts a enflammé la scène avec un spectacle de percussions vivant, entraînant le public dans une ambiance chaleureuse et rythmée. Tambours, danses et ovations ont scellé une édition riche en échanges et en émotions. « À la fin, tout le monde a dansé ensemble. C’est exactement ce que nous cherchons : des rencontres, du partage », a déclaré Élise Billiard, artiste, enseignante, anthropologue et commissaire du festival.
Pour la commissaire Elise Billiard, cette édition 2025 a été un succès. « Malgré les défis, l’équipe a tenu bon, les participants étaient ravis, et les échanges ont été profonds », a-t-elle fait savoir. Elle a souligné aussi l’innovation pédagogique des ateliers : « Pour la première fois, les apprenants ont travaillé sur la structuration financière et la communication d’un projet artistique, une nécessité dans le monde culturel actuel » Au total, onze photographes internationaux venus de France, du Cameroun, du Canada, du Bénin, de la Belgique, de la République démocratique du Congo, d' Afrique du Sud, de la Côte d’Ivoire et du Congo, pays hôte, ont exposé leurs œuvres dans différents lieux de Brazzaville à l’occasion de Kokutan’art 2025. L’exposition collective reste visible jusqu’au 6 juin, prolongeant ainsi l’expérience artistique du public. Enfin, Élise Billiard a annoncé que la prochaine édition, prévue en mai 2026, portera sur les archives africaines. Un projet ambitieux qui souhaite interroger la mémoire, le patrimoine et la transmission des récits visuels africains. « Il faut savoir d’où l’on vient pour mieux imaginer où l’on va », a-t-elle rappelé. Merveille Jessica Atipo Légendes et crédits photo :1- Le groupe Musée d’arts et les festivaliers dansant à la clôture de Kokutan’art 2025/Adiac
2- Les artistes ayant participé au festival et quelques membres du comité d’organisation / Adiac Notification:Non |