Opinion
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PlaidoyerMercredi 20 Février 2019 - 10:33 Alors que le Congo repart en avant, lentement mais sûrement, au terme d’une crise économique qui aura duré près de quatre années, est-il prématuré, ou hasardeux, de dire qu’il doit faire à nouveau entendre sa voix dans le domaine où il occupa longtemps une place clé, à savoir la musique ? Evidemment non car, nous avons aujourd’hui entre les mains tout ce qu’il faut pour imposer à nouveau notre marque sur ce terrain et pas seulement à l’échelle de l’Afrique. Imaginons, par exemple, afin d’illustrer ce propos, que le Congo soit présent à Cannes du 4 au 7 juin de cette année dans le cadre prestigieux du Marché international du disque et de la musique, le très renommé Midem, qui a décidé cette année de mettre l’Afrique en avant. Fort de l’expérience qu’il a acquise dans ce domaine tout au long des deux dernières décennies, grâce notamment au Festival panafricain de musique (Fespam), il reprendrait instantanément sa place sur la scène mondiale et préparerait dans les meilleures conditions possibles la relance de ce même Fespam. Alors que sept pays du continent – la Guinée équatoriale, le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Tchad, le Sénégal, l’Afrique du Sud, le Nigéria – ont d’ores et déjà annoncé leur participation à ce grand rendez-vous artistique qui se tient chaque année sur la rive française de la Mer Méditerranée, la présence du Congo – et pourquoi pas des deux Congo – provoquerait à coup sûr un choc dans la sphère culturelle dont nous tirerions tous de grands, très grands avantages. Pour dire les choses de façon encore plus claire, elle marquerait avec éclat la sortie de crise qui s’annonce, qui se prépare dans cette partie de l’Afrique et accélèrerait fortement le processus que l’on voit ainsi se dessiner. Ayant vécu en 1998 puis en l’an 2000 les éditions du Fespam qui ont marqué d’un sceau indélébile la renaissance de notre pays, nous sommes bien placés, nous observateurs de la scène artistique, pour dire que le temps est venu de reprendre la route. Bien placés pour dire également que si le Congo fait sienne l’idée émise ici, il verra des institutions prestigieuses et de grands acteurs de la scène musicale s’impliquer résolument à ses côtés dans la concrétisation d’un tel projet. Le temps est manifestement venu de bouger dans le bon sens. D’où ce plaidoyer !
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