Politique : pour Erick Valtazar Ngouloubi le changement de la Constitution s’avère salutaire pour le pays

Mardi 17 Juin 2014 - 14:43

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En sa qualité de président de la Dynamique pour la Paix, département de Pointe-Noire, Erick Valtazar Ngouloubi a répondu aux questions des Dépêches de Brazzaville en évoquant les raisons pour lesquelles la Dynamique est pour le changement de la Constitution du 20 janvier 2002

Les Dépêches de Brazzaville : Quand et où est née la Dynamique pour la Paix ? Que vise-t-elle réellement ?

Erick Valtazar Ngouloubi : La Dynamique pour la Paix est née des cendres des ex-combattants des troubles socio-politiques que le pays a connus dans les années 1997, 1998 et 2000. Faute d’une véritable insertion et réinsertion comme le recommandait la signature des accords de cessez-le-feu et de cessation des hostilités, ces jeunes vivant dans le département du Niari se sont sentis dans le besoin de rechercher un interlocuteur auprès du président de la République et ont porté leur choix sur le ministre Pierre Mabiala et cela s'est passé à Dolisie. Depuis sa création et sa structuration, la Dynamique pour la Paix vise le maintien et la pérennité de la paix, la sécurité et la stabilité, la reconstruction de l’unité et la cohésion nationales. Elle est aussi préoccupée par les questions de la relance de la démocratie et la stabilité des institutions dans notre pays.

LDB : En votre qualité de président de la Dynamique pour le département de Pointe-Noire, quelle appréciation faites-vous du niveau de la démocratie au Congo ?

E.V.N. : Sans risque de nous tromper, nous affirmons que la démocratie au Congo donne des indicateurs positifs de maturité. Les institutions de la République sont stabilisées, le pays connaît la sécurité et la paix. La souveraineté, les libertés fondamentales et la citoyenneté du peuple étant à ce jour garanties et respectées. Ce sont pour nous les fondamentaux de la démocratie.

LDB : Pourquoi votre association soutient-elle l’idée du changement de la Constitution du 20 janvier 2002 ?

E.V.N. : Tenez ! Nous reconnaissons à la Constitution du 20 janvier 2002, le mérite d’avoir restauré la paix, redonné une assise aux institutions, relancé le processus démocratique et permis la reconstruction du pays. Mais il faudra comprendre que la maturité de la démocratie congolaise acquise de nos jours recommande la mise en place d’un autre cadre constitutionnel dans lequel peut s’exercer une souplesse dans les contrepoids entre les institutions, permettant au Congo de mieux affronter les nouveaux défis liés à l’aspiration du pays à l’industrialisation, à la modernisation, à l’émergence et au développement. Et si la Constitution du 20 janvier 2002 a été élaborée pour le bien-être des citoyens que nous sommes, c’est aussi pour notre mieux-être qu’elle mérite d’être changée en tenant compte de certaines faiblesses dont elle est porteuse et qui peuvent rendre inaccessibles d’importants objectifs de développement de notre pays.

LDB : Avez-vous déjà eu des communications à l’endroit des populations de tous les départements du pays sur cette question ?

E.V.N. : Non ! Comme pour chaque initiative, il y a des pionniers. Une chose est évidente à ce jour, car après les communications dans les départements du Niari, Brazzaville et Pointe-Noire et devant l’engagement pris par la Dynamique d’œuvrer inlassablement jusqu’à l’aboutissement de l’option populaire du changement de la constitution, il n’est pas exclu que pour le devoir républicain, la Dynamique se déploie dans les autres départements pour leur apporter notre message.

LDB : Concernant le département de Pointe-Noire spécifiquement, prévoyez-vous d'organiser des descentes citoyennes sur cette question ?

E.V.N. : Notre message est bien visible à Pointe-Noire, car la Dynamique-Pointe-Noire a, à ce jour, plus de 105 antennes dans la ville comme instruments de relais et de sensibilisation. Et les choses vont s’accélérer au fil du temps, c’est juste une question de programme d’activités et de son contenu.

LDB : Quel sera votre mot de fin ?                                                

E.V.N. : Nous saluons l’enthousiasme populaire que suscite le débat sur le changement de la Constitution du 20 janvier 2002 et surtout nous constatons que ce débat est mené de la façon la plus démocratique, dans le respect de la liberté d’expression que garantissent toutes les constitutions que nous avons déjà connues dans notre pays. Au-delà, ce sera le triomphe de la démocratie si le peuple tranche pour un oui au changement de la constitution par voie référendaire.

 

 

Propos recueillis par Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Photo Adiac Erick Valtazar Ngouloubi, président de la Dynamique pour la Paix, département de Pointe-Noire.