Opinion
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Prendre dateSamedi 26 Février 2022 - 15:15 La concertation politique prévue le mois prochain à Owando drainera-t-elle du monde ? Des voix discordantes sont, en effet, entendues du côté de certaines formations de l’opposition mais elles sont loin de démotiver celles, plus nombreuses, qui feront le déplacement du chef-lieu du département de la Cuvette, à 600 km de Brazzaville, dans le Nord du pays. Comme lors des six précédentes rencontres, l’objectif poursuivi par les acteurs présents est de faire en sorte que le processus électoral se déroule dans les meilleures conditions possibles. L’un des dirigeants de l’opposition, qui s’exprimait au sortir des consultations organisées par le ministre de l’Administration début février, estimait que la meilleure formule pour que les élections au Congo ne donnent pas lieu à autant de concertations préalables était de laisser la charge de toutes les opérations électorales à l’administration publique. Pour lui, la création d’une commission électorale disperse les moyens logistiques de l’Etat tenu de remplir d’autres obligations régaliennes plus spécifiques. Les trente dernières années, de nombreux pays africains ont mis en place des commissions nationales d’organisation des élections. Elles sont censées prévenir les querelles pré et postélectorales et sont devenues, quand elles réussissent à leurs missions, des organes de référence pour la bonne tenue des scrutins. Ces instances ne sont cependant pas épargnées par les critiques de mal gouvernance, leurs animateurs étant souvent accusés de prendre fait et cause pour le pouvoir car c’est lui qui nomme aux postes de responsabilité. Depuis 1993, les commissions électorales expérimentées au Congo n’ont pas échappé aux critiques rappelées plus haut. En revanche, des voix ne se sont pas levées nombreuses pour appeler à la mise entre parenthèses de l’option de ces commissions. Pour l’essentiel, l’opposition demande de les rendre plus performantes car pour elle, laisser le gouvernement organiser les élections équivaudrait à lui offrir l’occasion de tripatouiller les votes des électeurs en faveur de ses candidats. C’est vrai, « Owando 2022 » n’inscrira pas à son ordre du jour le débat sur l’utilité de l’actuelle Commission nationale électorale indépendante. Mais confier l’organisation des élections à l’administration publique deviendra un débat politique de fond au Congo le jour où, dans leur écrasante majorité, ceux qui sollicitent les suffrages de leurs compatriotes dans les urnes se feront réciproquement confiance. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |