Préservation des forêts : le HCR prêt à soutenir les initiatives des réfugiés d’Ignié

Samedi 26 Mai 2018 - 14:00

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L'agence onusienne a sensibilisé, le 25 mai, les réfugiés rwandais, centrafricains et congolais (RDC) ainsi que la population de la localité d'Ignié, dans le département du Pool, à 45 Km au nord de Brazzaville, aux méfaits de la déforestation.   

L’opération s’est déroulée en présence du conseiller à l’afforestation et au reboisement de la ministre de l’Economie forestière, des autorités locales et des communautés centrafricaine, rwandaise et de la République démocratique du Congo, installées à Ignié.

La sensibilisation n’a pas concerné seulement les réfugiés mais toute la population de la localité. L’action vise à promouvoir toutes sortes d’initiatives tendant vers la promotion de la protection de l’environnement. Elle accompagne également les mesures prises par le gouvernement allant dans le même sens.

« C’est important de prendre des mesures de façon à arrêter la déforestation qui avance rapidement dans ce district. En effet, les actions de reboisement, d’afforesterie qui permettront de stopper la déforestation et de contribuer à limiter la pauvreté seront soutenues par notre organisme. Les habitants qui survivent grâce à l’exploitation de la forêt doivent changer leurs habitudes », a précisé Assouan Gbesso, responsable des programmes au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Presque un hectare de forêt est détruit par mois dans ce district au point où les méfaits de la déforestation sont fortement ressentis par la population locale.  Les conséquences du changement climatique sont très visibles également dans cette communauté urbaine et ses environs, a fait remarquer Assouan Gbesso.

 « Au cours des années 2012, le froid attaquait les habitants depuis 6 h jusqu’à tard la nuit ; mais actuellement, nous vivons la pire chaleur dans Ignié. Dès les premiers jours du mois d’octobre, la pluie tombait déjà ; ce qui n’est plus le cas aujourd’hui », a indiqué Tsiba Mouaya, conseiller à l’afforestation et au reboisement au ministère de l’Economie forestière.

Selon ce dernier, l’arbre est un frère de l’homme du fait que l’un ne peut pas vivre sans l’autre. Les plantes apportent aux humains beaucoup de bienfaits, a-t-il poursuivi. Dans cette localité, la plupart des femmes préparent le manioc et c’est grâce aux branches d’arbres qu’elles exécutent parfaitement leur travail, a-t-il expliqué. Si l’on coupe tous ces arbres comment vont-elles encore préparer le manioc ?, s’est-il interrogé.

« Une érosion commence déjà à prendre de l’ampleur dans le secteur de Mati, à quelques mètres de la sous-préfecture d’Ignié. Cela résulte sans doute des conséquences directes de la déforestation », a conclu Tsiba Mouaya.

Dans son mot de circonstance, le sous-préfet d’Ignié, Amedé Dzanga, a plaidé pour une prise en charge complète des réfugiés vivant dans les localités que couvre cette sous-préfecture, parce que « cette population ne vit que de sa dépendance à la forêt ».

Il a, par ailleurs, dénoncé l’abattage à outrage des arbres et le comportement inapproprié des réfugiés qui ne respectent pas les décisions des autorités locales.  « Votre présence en ce lieu nous rassure que dans les prochains jours, la population ne va plus pratiquer le commerce illicite d’arbres. Les mesures d’accompagnement pourront sans doute enclencher une véritable résilience de la tentation de destruction de l’écosystème par notre population», a- t- il déclaré.

Rappelons que le rôle de l’arbre est très crucial dans la société du fait qu’il fournit de l’oxygène, sert à stabiliser les sols et donne de la nourriture à toutes sortes de créatures. L’arbre nous protège du soleil et sert de remède contre certaines maladies.

                   

 

 

Rude Ngoma, stagiaire

Légendes et crédits photo : 

Le présidium des travaux

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