Procès Miss Vodacom : l'opérateur tire les choses en longueur

Mercredi 7 Mai 2014 - 18:15

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Sous prétexte qu’elle n’était entrée en possession des conclusions de la Socoda que la veille de l’audience, le 6 mai, la compagnie de téléphonie mobile a sollicité une remise à la huitaine et l’a obtenue.

La raison évoquée par Vodacom pour obtenir de la cour un second renvoi a été jugée recevable, l’audience a donc été remise au 14 mai. En effet, l’organe de la loi le lui a concédé après avoir reconnu que « les mesures conservatoires requièrent célérité ». Mais d’ajouter aussi que « l’on doit permettre aux parties de s’enquérir des conclusions des autres ». Ce, après que l’intimé a demandé du temps pour s’imprégner du contenu des conclusions dont il n’est entré en possession que quelques heures plus tôt, soit la veille de l’audience. Et éprouverait de la sorte des difficultés à plaider.

Que Vodacom ait à nouveau demandé une remise après en avoir obtenu déjà une précédemment lors de l’audience d’avril dernier semble une manœuvre menée à dessein pour gagner du temps. La lenteur de la procédure, loin de fâcher définitivement Charly Kadima, le conforte sur le fait qu’il convient de mener l’affaire jusqu’à son terme. Par ailleurs, pour le plaignant, cela ne fait pas l’ombre d’un doute : «  La partie adverse cherche à finir la téléréalité avant qu’elle ne soit frappée par la mesure conservatoire ». Mais il a confié aux Dépêches de Brazzaville sa détermination à ne pas se laisser faire. « Nous ne lâcherons pas. Notre objectif c’est d’aller finalement dans le fond. La mesure conservatoire nous permettra d’arrêter l’hémorragie avant de soigner, comme il se doit, la plaie si je puis me permettre de m’exprimer de la sorte », a indiqué le général manager d’Avalon Image. Cette métaphore, a-t-il donc souligné, explique au mieux l’objet de controverse entre les deux parties en procès, à savoir « l’exécution sans arrêt de la téléréalité Miss Vodacom ».

Pour Charly Kadima, il est une certitude que Vodacom Congo redoute la plaidoirie. Aussi, convaincu qu’elle ne pourra pas y réchapper, tire-t-elle les choses en longueur. Prêt à revenir à la charge le 14 mai, le plaignant n’a pu s’empêcher de penser de la sorte : «  Si nos adversaires avaient assez d’armes à nous opposer, ils n’auraient pas demandé autant de renvois. C’est par manque de munitions que l’on ajourne à chaque fois la guerre. Je ne pense pas que ce soit ainsi parce que je sais que c’est ainsi ».

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Charly Kadima descendant les marches du Palais de justice le 7 mai