Processus électoral : pas de délai de grâce pour la nouvelle Céni

Mardi 17 Novembre 2015 - 18:30

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Corneille Nangaa, Norbert Basengezi et Pierrette Mwenze ont été investis respectivement comme président, vice-président et questeur de la commission électorale nationale indépendante (Céni) au terme de l‘ordonnance présidentielle signée le 17 novembre par le chef de l’État, Joseph Kabila.

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) affiche désormais complet depuis que l’Assemblée nationale a pris l’initiative de combler le vide laissé par Chantal Ngoyi Tshite qui a été  contrainte à la démission du fait que le parti dont elle est issue, en l’occurrence le MSR, a basculé dans l’opposition. Étant entendu que la questure de la chambre basse revient de plein droit à la majorité présidentielle, il appartenait donc à cette composante de pourvoir à son remplacement.  Ce qui a été fait. Ainsi donc, ce poste sera désormais occupé par Pierrette Mwenze Kisonga, une femme originaire de la province du Haut-Katanga, dans le Territoire de Kabongo. C’était là la pièce manquante du puzzle.

C’est dire qu’aujourd’hui le bureau de la Céni affiche complet, tous les postes restés vacants ayant été comblés depuis la démission de l’abbé Malumalu pour des raisons de santé. La présidence de la centrale électorale sera désormais assurée par Corneille Nangaa dont la candidature avait été entérinée par les confessions religieuses exceptée l’Église catholique qui a émis des réserves. Quant à la vice-présidence de la Céni, elle sera assumée dorénavant par Norbert Basengezi qui a reçu le quitus de la majorité pour assumer cette haute charge en remplacement d’André Mpungwe dont la démission n'a jamais été annoncée officiellement. Contrairement à la majorité présidentielle qui a réussi son pari de procéder au remplacement de ses représentants à la Céni dont la loyauté envers le pouvoir n’était plus acquise, l'opposition n‘a pas eu gain de cause dans sa revendication de procéder au changement de toute l’équipe dirigeante de la Céni. Ses délégués sont restés en place.

La nouvelle équipe dirigeante de la Céni, investie ce 17 novembre par le chef de l’État, Joseph Kabila, par voie d’ordonnance, se prépare à entrer en fonction dans un environnement politique marqué par des divergences nourries entre le pouvoir et l’opposition avec, à la clé, un calendrier électoral à renégocier puisque n’étant plus en phase avec les échéances électorales à venir. D’où aucun délai de grâce n’est à accorder à l’équipe Corneille Nangaa de qui l’on attend des actes pouvant rassurer toutes les parties prenantes au processus électoral. En attendant les conclusions du dialogue national annoncé pour résoudre les questions de financement des élections, de calendrier électoral, ainsi que de la sécurisation du processus électoral, la nouvelle Céni devra s’atteler d’ores et déjà à élaborer une ébauche du calendrier réaménagé et réaliste devant soutenir le reste du processus électoral.             

Alain Diasso

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