Protection de la couche d’ozone : le Congo a signé et ratifié les protocoles de Montréal et de Kigali

Jeudi 16 Septembre 2021 - 12:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le gouvernement congolais a délivré une déclaration à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone. Elle a été lue par la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault.  

Depuis trois décennies, la communauté internationale célèbre, chaque 16 septembre, la Journée de la protection de la couche d’ozone. A travers la déclaration gouvernementale, la ministre en charge de l'Environnement a rappelé que « la couche d’ozone, c’est cette barrière protectrice absolument vitale qui entoure la planète à une altitude variant entre 15 et 50 kilomètres au-dessus de nos têtes et qui empêche les rayons nocifs du soleil de nous atteindre. La couche d’ozone nous protège en particulier des UVC, ces ultraviolets responsables de cancers de la peau qui affaiblissent notre système immunitaire et affectent la croissance des plantes terrestres et du plancton océanique ». C’est dire toute l’importance pour l’humanité de préserver intacte cette couche de gaz naturel de l’atmosphère. Sans elle, les êtres vivants et leur environnement seraient à la merci des effets calcinant des rayons solaires, a-t-elle précisé.

Arlette Soudan-Nonault a ajouté qu’à la fin des années 1970, les scientifiques ont sonné l’alerte. Ils ont découvert que la couche d’ozone s’amenuisait dangereusement, particulièrement au niveau des deux pôles terrestres, donnant naissance à des véritables trous dans la haute atmosphère. Les coupables ont été désignés : les CFC, ces gaz de synthèse fluorés massivement utilisés comme réfrigérants dans l’industrie du froid, mais aussi dans les aérosols ménagers d’usage courant et dont la projection détruit progressivement la couche d’ozone.

Cette prise de conscience, a-t-elle poursuivi, a donné lieu, il y a trente-quatre ans jour pour jour, à l’historique Protocole de Montréal, ratifié depuis par 197 pays et qui interdit la production et l’utilisation de tous les gaz de synthèse contenant du chlore ou du brome. Les CFC ont été remplacés par les HCFC, beaucoup moins nocifs pour la couche d’ozone et dont l’utilisation est désormais banalisée dans les aérosols et tout au long de la chaîne du froid, depuis les climatiseurs et les réfrigérateurs jusqu’au stockage et au transport des vaccins.

Poursuivant sa déclaration, Arlette Soudan-Nonault a signifié qu’au Congo sous l’impulsion du premier écologiste, le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, le pays a très tôt signé et ratifié le Protocole de Montréal, ainsi que les cinq amendements qui l’ont suivi et complété. Le dernier en date, celui de Kigali, a été adopté par le parlement congolais en février 2020, dans le cadre de la politique de gestion durable de l’environnement qui est l’un des axes essentiels du programme gouvernemental. Le Congo, a-t-elle fait savoir, n’est ni producteur, ni exportateur de gaz de synthèse de type HCFC et encore moins de CFC, formellement interdit et pourtant produit en toute illégalité par quelques usines à travers le monde pour la fabrication de mousses isolantes utilisées dans le bâtiment et la construction. c’est pourquoi il convient de demeurer vigilant et de rappeler que, conformément à la loi en vigueur, tous les importateurs de gaz frigorigènes doivent impérativement déclarer la nature et la quantité de leur commande auprès du bureau Ozone Congo.

Le Protocole de Montréal, signé le 16 septembre 1987, est l’une des rares « succès stories » dans l’histoire de la défense de l’environnement. La bonne nouvelle, en effet, c’est qu’au rythme actuel de son application, la couche d’ozone endommagée sera reconstituée d’ici à 2060. Même si cette tendance demeure encore fragile et réversible, elle démontre qu’une action concertée et réussie de la communauté internationale est possible pour peu que la volonté politique soit au rendez-vous.

La  ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo a souhaité que cette volonté inspire les chefs d’État et de gouvernement qui se réuniront à Glasgow pour la COP26 à partir du 1er novembre prochain. En particulier quand sera exposé devant eux, par la voix du président Denis Sassou N’Guesso, le dossier crucial pour l’humanité du Bassin du Congo.      

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

La ministre Arlette Soudan-Nonault prononçant sa déclaration / Adiac

Notification: 

Non