RDC : plus de 7 900 cas de violations des droits de l’homme répertoriés en 2020

Jeudi 28 Janvier 2021 - 12:47

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Selon le rapport du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH), la tendance à la hausse des cas de l’ordre de 21% par rapport à l’année précédente, 2019, résulte de la détérioration de la situation sécuritaire dans les provinces affectées par les conflits armés, notamment dans les deux Kivus et en Ituri.

Dans son rapport publié le 27 janvier 2021 à Kinshasa, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a affirmé avoir documenté plus de sept mille neuf cents cas de violations et atteintes aux droits de l’homme en République démocratique du Congo (RDC) en 2020. Ce rapport du BCNUDH révèle une tendance à la hausse des cas de l’ordre de 21% par rapport à l’année précédente, 2019. « En 2020, le BCNUDH a documenté 7 909 violations et atteintes aux droits de l’homme en RDC. Ce qui représente une moyenne de 659 violations par mois », renseigne ce rapport.

Selon le Bureau de l’ONU, cette tendance à la hausse des cas résulterait de la détérioration de la situation sécuritaire dans les provinces affectées par les conflits armés, notamment dans les deux Kivus et en Ituri.

Ce rapport indique, en effet, que la grande majorité, près de 93%, de ces violations et atteintes aux droits de l’homme commises pendant cette période ont  été répertoriés dans ces provinces affectées par les conflits armés, avec au moins 2 945 personnes tuées dont 553 femmes et 286 enfants. « Cette augmentation résulte de la détérioration de la situation sécuritaire dans les provinces affectées par le conflit armé, notamment au Nord-Kivu, en Ituri et au Sud-Kivu où le BCNUDH a enregistré l’écrasante majorité (93%) de violations et atteintes au cours de l’année écoulée », précise le bureau onusien dans ce document.

Cette étude révèle également que concernant les provinces non affectées par les conflits, la moitié des 7% des cas recensés au cours de l’année en étude a été commise dans le Haut-Katanga contre 24% dans la capitale.

Le BCNUDH note également que la quasi-totalité de ces cas ont été commis par les agents de l’Etat : 52% par les policiers, 28% par les militaires, 6% par les agents de l’Agence nationale des renseignements 12% par les agents d’autres services étatiques.

Lucien Dianzenza

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