Opinion
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RéalismeLundi 26 Octobre 2015 - 9:28 Il fallait être très naïf, très mal informé, très déconnecté du réel ou très imbu de ses propres convictions pour imaginer que le peuple congolais ne se mobiliserait pas ce 25 octobre 2015 alors qu’il était convié à voter pour ou contre la nouvelle Constitution. Nous en avons eu la preuve hier lorsque les files d’électeurs se sont allongées aux abords des bureaux de vote dans tous les départements que compte le Congo. Ne préjugeons pas de l’avenir et n’anticipons pas sur le fait de savoir qui du « oui » ou du « non » l’a emporté. Mais soulignons dès à présent le fait que la démocratie n’est pas chez nous un simple slogan, qu’elle recouvre une réalité bien concrète qui est celle du vote individuel des citoyens et citoyennes en âge de voter, que personne ne pourra plus s’y opposer comme prétendaient le faire une opposition dite « radicale » aussi agressive que peu représentative de l’opinion publique. Quels que soient les résultats du vote d’hier, nous avons démontré que l’on peut chez nous traiter les questions les plus délicates – et celle des institutions de la République figure en tête de liste – sans recourir à la violence. Dix-sept ans après une guerre civile qui avait détruit notre pays, nous venons de prouver à la face du monde non seulement que le Congo s’est reconstruit, mais qu’il est capable aujourd’hui de choisir librement son destin sans se déchirer. Et cela même si, comme dans toutes les sociétés humaines de petits groupes d’extrémistes tentent de s’imposer par la violence. À l’heure où se tourne cette nouvelle page de notre Histoire, rendons hommage à ceux qui ont su faire respecter l’ordre républicain sans sortir de la légalité, qui ont maintenu la paix civile que menaçaient les ennemis de la démocratie, qui ont fait en sorte que le vote d’hier se déroule sans le moindre heurt sur toute l’étendue de notre territoire. Et pour conclure provisoirement sur le sujet, disons notre fierté que le Congo ait montré son attachement aux principes qui lui ont permis de devenir ce qu’il est aujourd’hui : une démocratie à part entière.
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