Représentation théâtrale : « Le Journal d’un fou » sur les planchesMercredi 31 Mars 2021 - 18:45 Cette représentation qui s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée internationale du théâtre a été animée par la troupe Le Théâtre des arts libres au Centre culturel russe (CCR).
Ce monospectacle (parce que rédigé à la première personne du singulier où le narrateur est ainsi le personnage principal), relate l’histoire d’un homme qui sombre peu à peu dans la folie prénommé Poprichtchine, afin d’éviter les souffrances que lui impose sa vie. Occupant un poste sans valeur dans un ministère, il tombe amoureux de la fille de son directeur. Or, elle est inaccessible de par l’importance de sa noblesse ! Il est donc clair que cette femme, d’une condition trop différente, ne restera qu’un rêve. C’est là que la folie surgit ; souffrant de cette impossibilité sentimentale, Poprichtchine finit par rencontrer cette jeune femme, mais ce n’est pas avec elle qu’il va le plus parler. Il discute avec sa chienne, il est sûr qu’elle s’adresse à lui. Elle s’appelle Medji. Il est même sûr que la chienne entretient une correspondance avec un autre chien, Fidèle, auquel elle raconte sa vie et celle de sa maîtresse, correspondance qui lui fournit des informations. Ces hallucinations, qu’elles soient visuelles ou auditives, montrent clairement que l’esprit du fonctionnaire est troublé.
Malgré l’évidence de sa folie, le narrateur la décrit de façon très pragmatique et plutôt sérieuse, la raison reprenant parfois un certain pouvoir sur sa folie. Il tente d’ailleurs de se convaincre par des arguments objectifs que ce qu’il croit est bel et bien la réalité, en tentant de faire primer la logique. Il refuse désormais de se rendre à son travail, pensant qu’il est supérieur à tous ceux pour qui il travaillait auparavant, au-dessus même des ministres. Il décide d’aller à la cour d’Espagne, mais avant de s’y rendre il doit trouver un habit qui semble espagnol. Une fois la cape trouvée, il part pour la cour d’Espagne mais une fois là-bas attend que les députés soient présents pour se présenter à eux. Il s’indigne d’ailleurs que ces députés sont si en retard à la cour. Mais ses idées absurdes le desservent et rapidement il est frappé par le chancelier, ministre de la Justice du pays qui le prend pour un idiot. Il est jeté en prison, on lui rase la tête alors que Poprichtchine se croit victime de l’inquisition. Il prend alors la figure d’un résistant face au pouvoir aveugle de l’État. Le dernier jour, dont on ne connaît ni la date, ni l’année, ni même le jour, il est encore frappé et il veut abandonner, se rendre au pouvoir, désireux que la torture cesse. Il appelle à l’aide sa mère pour qu’elle vienne le sauver et l’emmène loin de là. Bruno Okokana Légendes et crédits photo :Photo 1 : Guy Stan Matingou interprétant la pièce (crédit photo/ Kinzenguele's pictures)
Photo 2 : l’interprète en tenue espagnole (crédit photo/ ADIAC)
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