Rome : l’Angola et le Cap Vert donnent le ton de l’Octobre africain

Jeudi 9 Octobre 2014 - 15:00

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À Rome, la manifestation culturelle va se donner à voir et à entendre dans sa version lusophone de la diaspora.

Le festival “Octobre africain” démarre ce vendredi 10 octobre à Rome aux sons, danses, chorégraphies et réalisations littéraires de/sur l’Afrique de langue portugaise. C’est la deuxième fois que cette manifestation culturelle, qui en est à sa 8è édition, s’arrête à Rome. Vendredi et samedi, au Cinéma Trévi, les amateurs seront introduits à la réalité culturelle lusophone de la diaspora par la présentation du livre de Marco Boccitto et de la vidéo associée : "Cap Vert, un endroit à part. Récits et musiques migrants d’un archipel africain".

Les ambassades d’Angola et du Mozambique ont donné le coup de main décisif à la réalisation de cette partie du festival à Rome. Le Brésil s’y est joint, et la cinémathèque nationale italienne a prêté les films et les documentaires en vision. C"est une Afrique de rythmes et de chansons que les Romains sont invités à découvrir. Surtout, les images sur le Cap Vert vont permettre d’assouvir une curiosité autour d’un archipel qui présente la singularité de compter plus de Capverdiens à l’étranger qu’il n’y en a dans l’ensemble des îles qui composent ce pays situé en pleine mer,  en face du Sénégal.

Et puis on passera de l’autre côté de l’Atlantique, au Brésil, avec la présentation du projet Axé. Né et mis en œuvre à Salvador de Bahia, il concerne les enfants de la rue. Leur vie de délinquance, de victimes et d’auteurs apparents des violences mais aussi le destin aujourd’hui de quelque 18.000 mineurs que ce projet a permis de sortir de la précarité en 22 ans de fonctionnement seront racontés. L’ambassade du Brésil entend présenter ce projet-modèle et souligner que ce pays est le premier au monde à s’être doté d’une série de mesures et d’un arsenal juridique pour la protection de l’enfance.

On reviendra de nouveau au bord de l’Atlantique, mais côté africain samedi, jour où on découvrira le riche patrimoine culturel et artistique de l’Angola. Danser et chanter oui, mais le faire en se développant : c’est l’angle choisi par les animateurs de cette journée. Il sera question de culture mais aussi d’économie, des pas réalisés par un pays qui a subi de longues années de guerre civile et qui se relève à la face de tous. C’est le film "Por aqui tudo bem" (Ici tout va bien) de la réalisatrice Pocas Pascoal qui se chargera de raconter le parcours de l’Angola moderne.

Lucien Mpama