Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
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- Humeur - Faustin Akono
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- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
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- Analyse - Xinhua
Sang-froidMardi 20 Décembre 2016 - 18:38 Rester calme, garder son sang-froid, ne pas perdre courage même si le cours des évènements laisse craindre le pire, tel est le meilleur conseil que l’on puisse donner dans le moment présent à nos frères et sœurs de la République démocratique du Congo. Ayant vécu nous-mêmes les terribles épreuves de la guerre civile, nous savons mieux que quiconque à quel point la maîtrise de soi, individuelle et collective, est nécessaire dans le temps où tout semble sur le point de se déliter et où la passion semble l’emporter sur la raison. Alors que Kinshasa vit à nouveau des heures difficiles et que rien ne permet de dire si les tensions présentes s’apaiseront, ayons conscience que des hommes et des institutions, loin de baisser les bras comme le feraient tant d’autres, consacrent toute leur énergie à la recherche d’une solution pacifique à la crise qui menace la RDC dans son ensemble. Si le Pape François lui-même a reçu au Vatican, ces dernières heures, les plus hautes autorités de l’Eglise congolaise c’était pour leur rappeler que dans une phase aussi délicate de l’Histoire de leur pays, leur mission est bien de continuer à apaiser les esprits, à prêcher la concorde, à développer le dialogue, bref à ne pas se retirer du débat vital qui se déroule sur l’autre rive du fleuve. N’oublions pas également que le Congo, notre Congo, loin de fermer les yeux sur ce qui se passe en face de lui s’est engagé lui aussi et depuis de long mois dans la quête de la paix, de la liberté, de la sécurité. S’il l’a fait par la voix de Denis Sassou N’Guesso, son président, c’est bien sûr parce que Kinshasa et Brazzaville étant les deux capitales les plus proches du monde rien de ce qui se passe en face de nous ne saurait nous laisser indifférents ; mais c’est aussi par ce qu’ayant vécu il y a quelques années le terrible drame de la guerre civile il sait que rien ne peut remplacer le dialogue dans la recherche de la paix. Quels que soient les évènements à venir dans le court ou le long terme, gardons présent à l’esprit le fait que ni la force, ni la violence ne peuvent résoudre les conflits qui déchirent les nations. Et faisons confiance à ceux qui s’efforcent de réconcilier le peuple congolais avec lui-même. Tôt ou tard les idées qu’ils défendent finiront par s’imposer.
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