Santé de la reproduction : les acteurs formés à la maîtrise des mécanismes de sécurisation des produits

Lundi 30 Novembre 2015 - 16:18

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Le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) a organisé du 16 au 27 novembre, en partenariat avec le ministère de la Santé et de la population, et le Centre inter Etats d’enseignement supérieur de santé publique en Afrique centrale (Ciespac), un atelier de formation sur la passation des marchés des produits de santé de la reproduction

Animé par des consultants de la Centrale d’achat des médicaments génériques (CAMEG) de Ouagadougou, cet atelier de dix jours a permis aux  vingt-quatre Congolais dont des économistes, spécialistes en passation des marchés, juristes et pharmaciens de renforcer leurs capacités opérationnelles. Ils ont, entre autres, été formés à la sécurisation des produits de santé ; aux notions de gestion des stocks ; à la quantification et la dispensation des médicaments. « Nous avons révisé ce cycle logistique en partant de la sélection des produits de santé qui est la première étape dans tout cycle parce que, quand on choisit mal les médicaments, ils ne seront pas disponibles à la fin. Il faut ensuite les quantifier et les acheter, les gérer, les distribuer et bien les dispenser aux patients ou au système de santé. La passation des marchés est une étape importante dans ce cycle », a rappelé le directeur de l’exploitation et de la logistique de la CAMEG, Thierry Tompoudi, qui a fait la synthèse des travaux.

« Sans produits, il n’y a pas de traitement, donc pas de résultat »

Le représentant-assistant du Fnuap au Congo,  Benoît Libali, a, quant à lui, rappelé que cet atelier qui était attendu depuis des années, s’inscrit dans l’optique d’institutionnaliser la sécurisation des produits de santé de reproduction. « Cela nous permet d’éviter des ruptures des stocks et de savoir si au niveau de nos formations de  santé, nous prenons tous ces aspects en compte. C’est une formation qui répond à un impératif, à un besoin tout à fait pratique, nous espérons que les connaissances seront bien utilisées », a-t-il indiqué.

Le représentant-assistant du Fnuap a également pris en compte certaines recommandations formulées à leur endroit par les participants, notamment  celle liée à l’organisation de l’atelier sur Channel II. Selon Benoît Libali, la préoccupation du Fnuap est de s’assurer que les produits sont disponibles là où le besoin se fait sentir. « Sans produits, il n’y a pas de traitement, donc pas de résultat. Nous sommes tous d’accord que cette formation va nous servir pour répondre à un besoin sur le terrain. Il y a beaucoup de problèmes liés à cette préoccupation, nous allons faire de vous désormais nos alliés sur le terrain parce que nous allons compter sur vous pour avoir l’information sur ce qui se passe réellement sur le terrain et aussi à agir conséquemment de façon efficace », a-t-il laissé entendre.

Le conseiller à l’enseignement médical et la recherche du ministre de la Santé et de la population, Florent Balandamio, a, de son côté, rappelé que cet atelier est un élément de stratégie du gouvernement congolais visant à renforcer le système des approvisionnements pharmaceutiques. Cette démarche est, a-t-il dit, en faveur d’une meilleure gestion fondée sur le respect des contrats, et devrait anticiper le règlement des litiges. Ce qui reste valable tant pour les marchés de fournitures et travaux que pour les prestations intellectuelles relatives aux missions de consultance. « Le ministère de la Santé et de la population attend des participants la maîtrise des mécanismes pour la sécurisation des produits de santé et de la reproduction. Maintenant, nous osons croire que vous avez acquis de solides connaissances sur les différentes procédures de passation de marchés, notamment les appels d’offre », espère-t-il.

Le représentant du ministère a enfin exhorté les participants au courage dans le travail face aux nombreux défis à relever et à contribuer à la réalisation des recommandations formulées. D’après lui, la promulgation de la loi portant création de la nouvelle centrale des médicaments essentiels et des produits de santé est un signal fort, une occasion d'appliquer les connaissances acquises.

Les recommandations

A l’issue de l’atelier, les participants ont formulé quelques recommandations à l’endroit de la direction générale du médicament, des pharmacies et laboratoires, à savoir : pérenniser le renforcement des capacités du personnel ; dynamiser le réseau national des points focaux sur les pharmacovigilances ; informatiser la gestion des approvisionnements des médicaments à l’échelle nationale.

A l’endroit de la direction générale de la population et du Fnuap : tenir compte lors des enquêtes sur la sécurisation des produits de santé, des données statistiques des pharmacies privées ; organiser un atelier sur l’utilisation du logiciel de Channel II.

Au ministère de la Santé et de la population : l’aménagement de la voie d’accès de la centrale d’achat ; l’amélioration du processus d’acquisition des produits de santé de reproduction ; la mise en place d'un laboratoire de contrôle de qualité.    

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Florent Balandamio entouré de la directrice du Ciespac de de Benoit Libali ; photo de famille ; crédit photo Adiac

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