Santé : intensification de la riposte contre Ebola, le mpox et le choléra

Mardi 30 Septembre 2025 - 15:00

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Le ministère de la Santé a tenu sa rencontre hebdomadaire pour évaluer les efforts de la semaine 38 et affiner la stratégie nationale de riposte face à trois enjeux majeurs de santé publique, à savoir la maladie à virus Ebola, la variole simienne (mpox) et le choléra.

Le ministère de la Santé publique, de l'Hygiène et de la Prévoyance sociale se focalise dans l’innovation et le renforcement du système de santé pour protéger les communautés contre les épidémies d'Ebola, de mpox et de choléra.

S'agissant de la lutte contre Ebola, une stratégie de vaccination élargie pour plus de sécurité a été mise en place. Dans la zone de santé de Beni, la situation de la maladie à virus Ebola (MVE) reste la priorité absolue du ministère de la Santé. Avec 53 cas confirmés et un taux de létalité élevé (67%), les équipes intensifient la riposte. Au-delà de la méthode classique de la vaccination en anneau (Ciblant les contacts des malades), une vaccination géographique a été lancée. L'objectif est de bâtir une immunité collective plus large et plus solide au sein des communautés pour éteindre définitivement la chaîne de transmission. Une avancée concrète : un nouveau frigo-banque de sang est mis en place à Beni. Cette infrastructure essentielle permettra de sécuriser le stock de produits sanguins, une ressource vitale pour mieux soigner et augmenter les chances de guérison des patients.

Quant à l'épidémie de mpox, elle continue d'être sous surveillance. Avec 117 nouveaux cas confirmés pour un cumul de 30 142, l'effort de prévention reste soutenu (642 802 personnes vaccinées à ce jour). Pour assurer un contrôle durable, une vaste campagne de vaccination est sur le point d’être déployée dans quatre provinces clés : Kinshasa, Sankuru, Équateur et Tshopo. Durant cette campagne, en plus de l'utilisation du vaccin habituel MVA-BN, il sera utilisé pour la première fois le vaccin LC16 M8. Cette double stratégie vaccinale vise à garantir la meilleure couverture immunitaire possible.

En ce qui concerne le choléra, la République démocratique du Congo enregistre actuellement 1 180 cas dans quinze provinces. Malgré la large propagation, le taux de mortalité est maintenu à 3 % (37 décès), un chiffre qui témoigne de l'efficacité de la prise en charge, mais qui rappelle l'urgence de la prévention. Si l'épidémie est en régression dans la majorité du pays, elle persiste dans les régions en proie à l'insécurité, notamment le Sud-Kivu et le Tanganyika. Ces foyers nécessitent des discussions approfondies avec les partenaires pour adapter les solutions aux zones de conflit et assurer l'accès aux soins. Parallèlement, la vaccination orale continue à Kinshasa, au Maniema et dans l'Équateur. L'opération "Fleuve sans choléra" est relancée. Le risque de contamination via les voies fluviales reste une préoccupation. Suite à l'interception de bateaux non conformes, le gouvernement renforce le contrôle sanitaire à l'embarquement et exige la présence des équipes de secours et de kits d'urgence à bord de tous les navires. L'objectif est simple : garantir un voyage sûr et sans risque pour tous les passagers.

Blandine Lusimana

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