Santé publique : quatre-vingt-dix-sept personnes atteintes de l’hémophilie

Lundi 19 Avril 2021 - 18:45

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Le président de l’Association congolaise des hémophiles, Jean Paul Léonard Ngoukoulou a indiqué le 17 avril que les  foyers de concentration de la maladie se trouvent à Brazzaville, Pointe-Noire et Dolisie.

Jean Paul Léonard Ngoukoulou a donné les statistiques qui se présentent comme suite : Brazzaville 67,01%, Pointe-Noire 22,68%, Dolisie 8,25% lors de la célébration de la journée internationale de l’hémophilie sur le thème « S’adapter au changement : perdurer la prise en charge dans un nouveau monde ».

Il a précisé que les personnes identifiées au niveau national sont dans la tranche d’âge de zéro à 15 ans, soit 47, 42%, quasiment la moitié des patients enregistrés entre 1995 et 2020. « Les soins administrés à ces patients se sont améliorés grâce aux activités de renforcement des capacités du personnel de santé et par des dons de facteurs du Programme d’aide humanitaire de la Fédération mondiale de l’hémophilie ainsi que à la gratuité du traitement », a-t-il dit.  

La Journée mondiale de l’hémophilie a été marquée du message du gouvernement lu par le directeur général du Centre national de référence de drépanocytose, le Pr. Alexis Elira Dokekias.  

Le directeur général du centre a défini l’hémophilie comme étant une maladie héréditaire de la coagulation qui se transmet via le chromosome X. L’anomalie héréditaire portée par le sujet du sexe féminin, poursuit-il, à travers le chromosome X se manifeste chez le garçon qui a une paire XY. En effet, la mère conductrice transmet l’anomalie mais ne l’exprime pas cliniquement, a-t-il ajouté.

Selon lui, il existe trois formes d’hémophilies : l’hémophilie mineure, modérée et sévère. « La maladie est liée à un déficit constitutionnel d’une protéine de la coagulation qui se présente sous forme d’hémophilie A (la plus fréquente) lorsque le déficit intéresse le facteur huit, et d’hémophilie B (déficit en facteur neuf) », a indiqué Alexis Elira Dokekias.

De même un focus a été organisé sur le thème « L’hémophilie et la covid-19 ». La Pr. Olivia Galiba Atipo Tsiba a développé le thème en donnant les notions de base sur la maladie, les manifestations des signes cliniques, souligné l’importance de la prise en charge, du traitement tout en assurant les patients sur la vaccination.

L'oratrice a énuméré les signes cliniques : l’hémorragie lors de la circoncision, les céphalées, saignements au niveau des muscles, genoux, articulations ; dans la bouche au niveau des gencives, de la langue et du voile du palais, le cerveau et bien d’autres.   

Les complications peuvent conduire au décès et à des compressions nerveuses, aux accidents vasculaires, à l’anémie parfois sévère, l'arthropathie hémophilique, etc.

Rappelant l’existence du traitement curatif et préventif, la gratuité du traitement prophylactique des enfants de zéro à cinq ans au centre, l'oratrice a émis le souhait d'une prise en charge complète afin de permettre aux patients de se faire contrôler, prévenir les complications et de bénéficier d’une éducation thérapeutique sur la maladie.

 

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

journée mondiale de l'hémophilie (Adiac)

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