Sephobe : Mirna Kintombo satisfait de son séjour à Porto-Novo

Mardi 30 Mars 2021 - 14:45

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Parmi les trois photographes congolais censés participer à la 2e édition de la semaine de la photographie du Bénin (Sephobe), prévue du 15 au 20 mars à Porto Novo, seul Mirna Kintombo avait pu s’y rendre. Un séjour fructueux récompensé par de belles rencontres, de forts moments d’apprentissage et de découverte, ainsi qu’une distinction.  

C'est grâce à une exposition de quatre photos sur le thème « Kiminou » que Mirna Kintombo a remporté le deuxième prix du trophée spécial « Alôfè », à l’occasion de la 2e édition de la Sephobe. Signifiant en français « Espoir », cette exposition photo aborde la question de l’épanouissement et de la rémunération artistique au Congo. Avec son appareil photo en main, Mirna a sillonné les quartiers, rues, avenues, bars et espaces culturels en quête de comment et pourquoi de nombreux artistes, particulièrement les danseurs, ont abandonné leur passion faute de soutien, liberté et rentabilité financière.

« Kiminou a été inspiré par des jeunes danseurs contemporains qui usaient de leur art pour montrer la solidarité et éduquer les jeunes. Malheureusement, nombreux n’émergent pas, faute d’opportunités et de cadres favorisant leur envol. Et en observant minutieusement leurs mouvements, chacun dans son coin, j’ai pu découvrir la diversité des danses traditionnelles existant au Congo et le désir croissant pour bon nombre de gens, de pouvoir s’exprimer à travers cet art », a révélé l’artiste congolais.

Artiste visuel basé à Brazzaville, Mirna Kintombo s’est lancé dans la photographie en 2002. Il considère la photographie d’art comme un moyen d’exprimer une idée, un message ou de partager un sentiment. Et au regard du chemin parcouru, il se dit aujourd’hui heureux du fruit de son travail, telle la distinction obtenue au Bénin.

« Je vois la photographie comme un moyen d’exprimer la conscience et un outil pour aider à promouvoir une société plus inclusive. Elle est mon espace pour l’acceptation, l’intégrité, la sagesse, la beauté, la force, la foi, le mystère et la matière universelle », a-t-il confié. Ainsi, son travail reflète souvent ses propres expériences de vie, les histoires des sujets qu’il capture en image et ses émotions profondes sur le monde dans lequel il habite.

Initiée sur le thème « Education inclusive », la Sephobe a réuni, du 15 au 20 mars dernier, une dizaine de photographes, provenant de six pays d’Afrique, à savoir le Congo, Cameroun, Bénin, Togo, Niger et Mali. Avec pour objectif, la promotion de la photographie d’auteur auprès du grand public, l’événement a vibré au rythme des expositions, conférences, formations liées au secteur et une cérémonie de remise de prix.

Merveille Atipo

Légendes et crédits photo : 

Mirna Kitombo recevant son prix lors de la cérémonie de clôture de la 2e édition de la Sephobe/DR

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