Souvenir : Antoine Moundanda, l’homme qui a introduit la Sanza dans la musique moderne

Jeudi 3 Avril 2014 - 18:00

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Le 2 avril 2012 à Brazzaville, Antoine Moundanda, l’un des monuments vivants de la musique congolaise, quittait le monde des vivants à l’âge de 84 ans. Deux ans après sa disparition, les Congolais se souviennent de lui comme si c’était hier

 Avec la Sanza, son instrument fétiche, Antoine Moundada a émerveillé des milliers d’admirateurs. Dans sa langue « Lari », dialecte du terroir du Pool, il a chanté des menus faits de la vie quotidienne des populations. Aussi, à travers sa musique, notamment avec des chansons comme Nsangu za ya Kopa, Baouidi, Kiye-nguélé, Mabélé ya Paulo, et surtout le célèbre refrain Qu’est-ce que c’est ? Ça c’est quoi ça ?, Antoine Moundanda a marqué l’histoire de la musique congolaise à travers les âges.

En 1955, alors âgé de 27 ans, Antoine Moundanda s’est vu décerner le Prix Osborne Unesco, pour avoir introduit la Sanza dans la musique moderne et surtout pour l’avoir améliorée, en passant de 9 à 22 lames. Dès lors, il intègre la classe des musiciens de grande renommée.

En réalité, c’est à Kinshasa en République démocratique du Congo, autrefois appelée Léopoldville (Zaïre) qu’il commença sa longue carrière de musicien. Et durant des années, il va œuvrer aux côtés de Paul Kamba, Wéndo Kolossoy, Bowané, Sylvère Tsamas, Massamba Lebel, Adou Elenga, Eboma, Emmanuel Dadet Damongo et les autres de sa génération. De retour au pays, alors que naissent en 1959, les Bantous de la Capitale, Antoine Moundanda forme un trio de Sanza, avec notamment Papa Kourand. Rumba et mélodies traditionnelles, Antoine Moundanda a interprété plusieurs morceaux faisant de lui, une icône de la musique congolaise. Parmi les morceaux les plus célèbres on peut citer Polka piquée.

Antoine Moundanda est né en 1928 à Kinkala dans le Pool. Il était père d’une grande famille. Considéré comme le patriarche de la musique congolaise, il a perfectionné et surtout développé la rumba congolaise. Malgré sa disparition, les Congolais continuent toujours de danser sur ses morceaux.

Hugues Prosper Mabonzo

Légendes et crédits photo : 

Antoine Moundanda