Stade de Martyrs : le village de la Francophonie cédé à la ville de Kinshasa

Jeudi 21 Novembre 2013 - 19:15

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Sur base de cette cession décidée par la Délégation générale à la Francophonie, l’autorité urbaine a interdit l’organisation des activités de quelque nature que ce soit au sein de ce site, jusqu’à nouvel ordre.

Dans un communiqué publié le 21 novembre, le vice-gouverneur de la ville-province de Kinshasa, Clément Bafiba Zomba, a interdit jusqu’à nouvel ordre, l’organisation des activités dans le village de la Francophonie, situé dans les installations du stade des Martyrs, dans la commune de Lingwala. Le vice-gouverneur agissant au nom du gouverneur André Kimbuta, en mission, a menacé d’exposition à la rigueur de la loi, tous les contrevenants à cette décision.

Le vice-gouverneur a noté que la Délégation générale à la Francophonie a cédé ce site érigé à l’occasion du XIVème sommet de la Francophonie à la ville, pour dispositions. Cette cession rentre dans le cadre de l’exécution des instructions du ministre des Affaires étrangères, coopération internationale et francophonie, du 25 juillet.

Ce site situé dans les installations du plus grand stade de la ville-province de Kinshasa et qui a servi de cadre au XIVème sommet de la Francophonie est, en effet, envahi depuis quelques temps, par des bistrots et autres débits de boisson. Des kermesses y sont également quelques fois organisées.

Beaucoup ont déploré cette situation liée à une habitude qui prend corps dans la ville-province d’occuper tout espace considéré comme vide. Si on n’y installe pas une église, c’est un bar ou un débit de boisson qu’on y aménage. Pour le cas du village de la Francophonie, les bistrots ont pris le dessus sur les églises. Des Kinois interrogés ont estimé qu'en son temps ce village devrait préserver sa vocation première et servir d’un lieu touristique et historique rappelant la promesse tenue par le pays d’organiser cette grand-messe de la Francophonie. « L’objectif du village, ce n’est pas ce que nous sommes en train de vivre maintenant. On devrait garder ces installations pour, par exemple, en faire une foire où on pouvait exposer certaines vestiges liées à la Francophonie », a souhaité un Kinois.

Ouvert le 9 octobre 2012 pour présenter la diversité culturelle des pays membres de l’Organisation internationale de la francophonie, à l’occasion du sommet de Kinshasa, ce site, bâti sur une superficie de près de soixante quatre mille mètre carrés, compte cent onze stands de dimensions différentes.

Au moment où il revient à ville de Kinshasa, des sources proches de l’autorité urbaine indiquent que l’opinion sera fixée sous peu sur sa nouvelle affectation. Mais, en attendant, toute les activités y sont interdites, jusqu’à nouvel ordre.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

le village de la Francophonie