Sud-Kivu: les prisons en état de délabrement

Mercredi 11 Août 2021 - 16:30

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Les prisonniers manquent de tout : nourriture, soins médicaux... Toutes ces préoccupations ont été portées à la connaissance du vice-ministre de la Justice, Amato Bayubasire, au cours d'une audience qu'il a accordée dernièrement à la délégation de la société civile du Sud-Kivu, conduite par Adrien Zawadi, président du bureau de coordination de la société civile de cette province.

Au cours de l'échange avec le n°2 du ministère de la Justice sur les réformes dans ce secteur, la délégation a voulu s'informer de la situation des prisons et des prisonniers dans leur province. Selon Adrien Zawadi, les conditions carcérales dans lesquelles vivent les détenus dans les prisons du Sud- Kivu sont déplorables. «De manière particulière, nous avons des prisonniers qui meurent de faim.On voulait savoir ce que le gouvernement central fait pour les nourrir », a-t-il déclaré. A Kalehe, Kabare, dans la prison de Bukavu et ailleurs, a-t-il renchéri, on a l’impression que les prisonniers ne mangent pas. Raison pour laquelle, a expliqué le chef de la délégation de la société civile, ils  ont voulu savoir '' si le gouvernement central contrôle la passation des marchés des fournisseurs des vivres dans les prisons".

Outre les conditions de détention des prisonniers, le vice- ministre de la Justice et ses hôtes ont parlé de la délocalisation de la prison de Bukavu. A en croire Adrien Zawadi, il n’est pas question de délocaliser cette prison centrale sans une étude préalable pour évaluer le coût réel de l’emplacement aujourd’hui et la valeur de la prison qui sera construite.

La délégation de la société civile a également plaidé pour la mise en place d'un programme de réinsertion de jeunes lorsqu'ils sortent de la prison. Ce programme leur permettra d'être utiles à la société par l'apprentissage des métiers. '' Quand ils quittent la prison, ils deviennent radicalisés et beaucoup plus dangereux dans la communauté. Il faut qu’on puisse avoir un programme de rééducation pour que, quand les jeunes entrent en prison et qu'ils sont libérés, ils soient bénéfiques à la communauté que dangereux", a indiqué  Adrien Zawadi.

Blandine Lusimana

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