Théâtre: Dieudonné Niangouna a réussi son pari du "Kung-fu"

"Le Kung-fu" a  été créé à la suite d’une résidence de création aux Laboratoires d’Aubervilliers en juin 2014. La tournée européenne a débuté il y a deux ans, au théâtre de Salins (Martigues), au Künsterhaus Mousonturm à Franckfort, au Théâtre de Bonlieu (Annecy), au théâtre de Vidy- Lausanne (Suisse), et s’est terminée le dimanche 6 mars 2015 dernier au Théâtre national de Strasbourg, au Nord- Est de la France où il a remporté un vif succès.

L’auteur voulait devenir acteur de kung-fu au cinéma, mais le destin l’a rapproché de son rêve, faisant de lui un acteur de kung-fu sur scène. Le Kung- fu de Dieudonné Niangouna raconte son enfance et son cheminement artistique, lesquels se sont fortement nourris de sa passion pour le kung- fu et des films de cinéma. Cette pièce, véritable point d’ancrage d’une histoire personnelle et familiale, se révèle  finalement  une sorte de jurisprudence sur la situation du cinéma au Congo des années 70 et 80. Le pays ne disposant pas d’école de cinéma, le jeune cinéphile Dieudonné  s’est vu promettre par son père un voyage en Chine, en vain. Il trouvera dans le cinéma et le kung- fu des passerelles qui le conduiront au théâtre. « Je suis devenu comédien par le cinéma », affirme-t-il.

Un solo « participatif »

La pièce est conçue comme un solo dans lequel y figurent aussi les habitants de villes où elle est présentée. L’auteur filme des séquences incluses dans son spectacle. « J’entrecroise des univers différents explique t-il et entremêle des multiples récits, pour une meilleure cohérence entre l’action et le territoire ».

Dieudonné Niangouna, est le directeur du festival international de théâtre Mantsina sur scène au Congo, et auteur de nombreuses pièces de théâtre. Artiste associé au festival d’Avignon en 2013, son texte M’appelle Mohamed Ali, était récompensé du Prix littéraire des lycéens en 2015.