Théâtre national : belle ouverture de la saison artistique 2022-2023

Comme l’a souligné la metteure en scène Maguy Kalomba, « le spectacle est encore en chantier », "Erreur" est une création qui, de l’avis du public, promet déjà. La représentation de la pièce a été offerte au public car, « traditionnellement à l’ouverture de la nouvelle saison, il est présenté un extrait du travail réalisé au cours de la saison précédente qui va constituer un des spectacles de la future programmation », a dit au "Courrier de Kinshasa" Frederick Ngandu Tshibutu. Le directeur général de la Compagnie Théâtre national congolais a garanti qu’il sera vu dans son intégralité lors de sa première. Celle-ci devrait, a-t-il assuré, « intervenir entre fin décembre-début janvier » dans la nouvelle programmation de la Compagnie.

"Bumuetu", concocté par le chorégraphe Fabrice Mukala, a constitué l’autre moment important de l’ouverture de la saison, précédé par une brève prestation de l’orchestre en reconstitution. Le directeur général a, dans son mot de circonstance, insisté sur le fait que la manifestation du jour constituait « un rituel » pour la Compagnie Théâtre national congolais. En effet, a-t-il rappelé à ses hôtes à cette occasion que chaque année, elle met un point d’honneur à ne pas faire l’impasse sur elle en organisant, entre fin novembre-début décembre, une cérémonie d’ouverture de la saison.

La saison 2022-2023

D’ordinaire, a expliqué Frederick Ngandu, la saison artistique « couvre la période étendue entre le mois de décembre de l’année en cours à juin de l’année suivante ». C’est pendant cet intervalle, a-t-il poursuivi, que « la Compagnie Théâtre national congolais, à travers ses troupes, à savoir le Ballet national, le Théâtre national et l’ensemble national de musique, procède à différentes productions culturelles ». C’est donc la saison 2022-2023 qu’il a ouvert le 3 décembre. Elle est entendue comme, a-t-il précisé, la période officielle pendant laquelle des spectacles sont produits. « En réalité, une fois la saison ouverte, la programmation prévoit deux représentations par semaine. Tous les jeudis se jouent une pièce de théâtre suivie d’un spectacle de ballet les vendredis. Mais ne disposant pas actuellement d’une salle personnelle, nous travaillons au rythme de nos partenaires. Nous dépendons notamment de la programmation du Centre Wallonie-Bruxelles, la Halle de la Gombe qui ne peuvent pas accueillir nos productions en permanence. Dès lors, nous nous produisons de manière sporadique », a-t-il poursuivi.

 Néanmoins, en ce qui concerne la saison actuelle, « un partenariat est envisagé avec le Centre culturel congolais Le Zoo quitte à y présenter, ne fût-ce que deux spectacles par mois », a dit Frederick Ngandu Tshibutu. La cérémonie du 3 décembre a été un premier pas vers ce partenariat à concrétiser.

Ainsi, a précisé le directeur général, le lancement de la nouvelle saison est intervenue dans un contexte difficile, d’où son organisation hors des murs de la Compagnie Théâtre national congolais. « Compte tenu des difficultés présentes, le bilan de la saison dernière est encourageant car nous avons traversé des moments très pénibles et cela justifie la célébration de l’ouverture de la nouvelle saison dans la salle du Zoo, vu que la salle Mongita, notre propriété, est dans un état de délabrement très avancé ». Pour l’heure, a-t-il renchéri, son institution vit une heureuse expectative, espérant que les démarches menées auprès du gouvernement en vue de la réhabilitation de ses infrastructures aboutissent le plus tôt. «  N’oublions pas que nous nous trouvons dans la salle Mongita à ce jour suite à la destruction de notre siège à la faveur du Stade des Martyrs construit sur le site du Complexe Cultrana où était établi notre Théâtre. En échange, l’Etat devait nous construire un autre site, ce qui n’est toujours pas réalisé, c’est là que se situe le nœud du problème », a-t-il conclu.