TIC : la politique nationale réactualisée

Mardi 15 Juillet 2014 - 18:27

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La politique nationale de développement des Technologies de l’information et de la communication (TIC) de 2008 a connu une actualisation prenant en compte le niveau de pénétration des TIC et leur appropriation par les citoyens

Le ministère des Postes et Télécommunications possède dorénavant le document sur lequel il se reposera pour le développement du secteur avec pour objectif, de réduire la fracture numérique, en vue de construire une société de l’information véritablement inclusive, en rendant accessible au plus grand nombre l’informatique et l’Internet.

Cette cyber-stratégie est le résultat d’un travail consensuel des acteurs exerçant dans le secteur. La nouvelle version a été comprise par l’ensemble des acteurs. Le ministère concerné se chargera de la présenter au gouvernement qui devrait l’adopter de façon définitive, afin que tous s’en inspirent pour le développement du Congo.

Le document a été validé le 15 juillet, à Brazzaville, à l’actif d’un atelier organisé par le projet CAB (Central African Backbon), cofinancé par le gouvernement du Congo et la Banque mondiale.

En effet, de nombreuses études indiquent des barrières de différents ordres qui subsistent dans le monde. Au Congo, on constate une évolution significative du cadre réglementaire, même s’il n’est pas encore suffisant ; certains challenges restent à relever.

Aussi la cyber-stratégie de 2008 s’articulait autour de deux piliers : l’E-gouvernement et l’E-business. Par contre, la mise à jour de la politique nationale se base sur trois piliers selon les trois cibles identifiées comme parties prenantes : les utilisateurs grand public ; le gouvernement et les administrations publiques ; les acteurs du secteur/ fournisseurs de services.

Pour les concepteurs, cette manière de procéder permet de mettre le citoyen au centre de la définition de la stratégie nationale. Se positionnant en bénéficiaire final de tout le processus de développement national, il a été jugé conforme d’axer la stratégie sur la satisfaction des besoins des Congolais. Autre argument, il est apparu utile de définir comme deuxième axe l’appui à donner aux fournisseurs de services, car ce sont des entités permettant l’accès aux technologies. Enfin la numérisation de la gouvernance est considérée en accélérateur du développement.

Ainsi, les trois piliers actualisés deviennent : le E-gouvernement (services et contenus TIC pour le gouvernement et administrations publiques) ; le E-business (amélioration des infrastructures de base pour les acteurs du secteur privé) ; et le E-citoyen (services et contenus pour le grand public). La stratégie se décline en axes tactiques pour chaque pilier et chaque axe comporte une série de projets. En définitive, les acteurs publics devraient avoir un rôle primordial dans la stratégie, la mise en œuvre, le suivi et le contrôle des projets définis dans la stratégie nationale.

Le document propose la création d’une agence de la gouvernance numérique, chargée du suivi et du contrôle de la bonne exécution des projets, s’appuyant notamment sur les indicateurs de performance définis.

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

Les acteurs des TIC durant l'atelier de validation. (photo Adiac)