Top 5 des classiques de la rumba congolaise

Lundi 29 Mai 2023 - 16:31

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Genre incontournable de la musique dans les deux Congo, la rumba en perpétuelle mutation rythme la vie des habitants des deux rives et demeure la source de multiples pépites musicales fredonnées dans toutes les circonstances à travers les générations.

Cette playlist est non-exhaustive et forcément subjective. Néanmoins, de l’avis des membres du Comité scientifique de la rumba, ces chansons de la rumba sont devenues des classiques

Marie-Louise d’Antoine Wendo ; 1948/Ngoma. Le premier tube.

Para Fifi de Joseph Kabasele, 1953/Opika

Aimé wa Bolingo d’Edo Ganga, 1956

Masuwa de Pamelo Mounka, 1968, les débuts du soukous

Makambo mibale de Mountouari Kosmos

« Aimé wa Bolingo » constitue, sans nul doute, l’un des plus importants succès de Nganga Edo. Ce titre a accompagné l’artiste le long de sa carrière. Depuis l’annonce de son décès, cette chanson se fait de plus en plus entendre sur les médias tant nationaux qu’internationaux.

Joué en Do, le tube « Aimé wa Bolingo » est chanté par Edo et Viky Longomba. Le début de la chanson est marqué par une mélodie ponctuée par le saxo de Nino Malapet, la guitare de Luambo et la percussion de Desoin. « Aimé wa bolingo kobosana ngai té ata to zali mingui, louka ya yo ya séko. Kasi ngai chérie, boutou moyi na kolala té kolia malamu té, na zali kobanza sé yo », « Mon amour ne m’oublie pas même si nous sommes nombreux, cherche avec qui tu vivras éternellement. De mon côté chérie, nuit et jour je ne dors pas, je ne mange pas bien à force de penser à toi ».

Les ballades de l’instrument versatile de Luambo introduisent la deuxième partie de la chanson où on retrouve le duo qui chante : « O di Aimé wa bolingo ya ngai na yo suka té ». La chanson fit sensation auprès du public dès sa sortie en 1956 et Edo Nganga confirma son talent de chanteur de charme au sein de l’Ok jazz. A cette période, Franco est concentré à la guitare solo, la guitare basse est assurée par Delalune, Kouka célio est maracassiste chanteur.

(Extrait de l'article de Fréderic Mafina dans Les Dépêches de Brazzaville du 18 juin 2020)

Makambo mibale figure parmi les standards de la musique congolaise. Ce titre impérissable de Kosmos Mountouari, composé avec les Bantous de la capitale, continue de faire sensation auprès de la nouvelle génération.

A travers cette belle œuvre musicale, Kosmos montre la cause des conflits qui minent l’humanité. Pour lui, deux affaires majeures sont à l’origine de la destruction du monde entier. La première est l’argent et la seconde la femme. « Makambo mibale ebomi mokili mobimba ah » ! S’écrie l’artiste au début de la cette mélopée. Autrement dit, « Deux affaires ont détruit le monde entier » ! Après avoir fait ce constat, l’artiste exhorte à la vigilance : « Baninga mibali o, to keba la vie est un combat oye », entendez « Mes frères faisons attention, la vie est un combat ».

Dans cette aubade, les percussions sont assurées par Saturnin Pandy, la guitare basse  par Alphonse Ntaloulou, la guitare rythmique par Samba Mascot, la guitare mi solo par Mpassy Mermans, la guitare solo par Gerry Gérard et le saxophone par Nino Malapet. Ici, les voix de Kosmos et Pamelo s’accordent en polyphonie dans deux lignes mélodiques parallèles : la première et la seconde voix. Notons que Kosmos et Pamelo ont formé l’un des meilleurs duos de la musique congolaise. Leurs voix de charme ont fait le bonheur des mélomanes.

Alors que Makambo mibale atteint les cimes du succès, Franco Luambo Makiadi, qui dans toute sa riche discographie n’a jamais exploré ce thème, viendra courtiser Kosmos afin qu'il fasse partie de l’attaque chant de l’Ok Jazz. La réponse de Kosmos fut négative. Une attitude que les jeunes artistes d’aujourd’hui n’arrivent pas à adopter.

(Extrait de l'article de Frédéric Mafina dans Les Dépêches de Brazzaville du 14 avril 2022)

Marie Alfred Ngoma et Camille Delourme

Légendes et crédits photo : 

Edo Nganga (Les bantous de la capitale- Olympia-Claude Blanchard Ngokoudi)

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