Vaccin Covid-19 : des millions de doses déjà administrées en Afrique

Vendredi 19 Mars 2021 - 14:30

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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé, le 18 mars, que près de sept millions de doses de vaccin ont déjà été administrées sur le continent africain.

Après des mois d’attente de vaccins, de nombreux pays africains ont finalement lancé des campagnes en vaccinant rapidement les populations à haut risque.

« En dépit du fait que l’Afrique a reçu les vaccins tardivement et en quantités limitées, il n’en reste pas moins que beaucoup de chemin a été parcouru en très peu de temps », a souligné Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’ OMS pour l’Afrique. Selon elle, cela est dû à « la grande expérience du continent en matière de campagnes de vaccination de masse » et à la « détermination de ses dirigeants » et de sa population à endiguer efficacement la Covid-19.

Les pays ont eu accès aux vaccins par l’intermédiaire du mécanisme de solidarité Covax, mais également via des accords bilatéraux et des dons. Au total, trente-huit pays africains ont reçu plus de vingt-cinq millions de doses de vaccin contre la Covid-19 et trente ont lancé des campagnes de vaccination.

Au total, 363.691.238 doses de vaccin ont été administrées dans le monde. Grâce au mécanisme Covax, plus de 16 millions de doses de vaccin ont été expédiées jusqu’à présent à 27 pays africains. C’est le cas du Ghana qui a déjà administré plus de 420.000 doses, juste deux semaines seulement après avoir reçu les vaccins AstraZeneca financés par le mécanisme Covax.

Ce pays ouest-africain a ainsi couvert plus de 60% de la population ciblée lors de la première phase dans la région du Grand Accra, qui se trouve être la région du pays la plus touchée par la pandémie. Au cours des neuf premiers jours, l’OMS estime que le pays a administré des doses du vaccin à près de 90% des agents de santé.

Au Maroc également, plus de 5,6 millions de doses de vaccin ont été administrées au cours des sept dernières semaines, alors qu’en Angola, plus de 49.000 personnes ont été vaccinées contre la Covid-19 au cours de la semaine écoulée, y compris plus de 28.000 agents de santé.

« La phase initiale de déploiement des vaccins dans certains pays africains a permis de toucher un nombre bien plus élevé de personnes que dans les pays d’autres régions qui ont eu accès aux vaccins beaucoup plus tôt », a indiqué la Dre Moeti.

En vue de garantir un impact maximal de la vaccination, les premières doses de vaccin sont limitées à des groupes de population prioritaires comprenant le personnel de santé, les personnes âgées et les personnes souffrant de problèmes de santé. Même si le déploiement des vaccins se déroule bien, le besoin urgent de disposer de doses supplémentaires se pose d’ores et déjà, a mis en garde l’OMS.

Le vaccin AstraZeneca reconnu efficace

L'Agence européenne des médicaments (EMA) a confirmé le 18 mars que le vaccin d'AstraZeneca contre le Covid-19 était sûr et efficace après sa suspension dans plusieurs pays, dont la France, à la suite de cas suspects d'effets indésirables, voire de décès.

« Le vaccin AstraZeneca contre le coronavirus est sûr et efficace et n'est pas associé à un risque plus élevé de caillots sanguins », a annoncé l'Agence européenne des médicaments. Après cet avis favorable, plusieurs pays de l'UE, dont la France vont reprendre les injections.

Lors d'une visioconférence, la directrice exécutive de l'EMA, Emer Cooke, a déclaré que « Le comité est parvenu à une conclusion scientifique claire : il s'agit d'un vaccin sûr et efficace. Ses avantages dans la protection des personnes contre le Covid-19, avec les risques associés de décès et d'hospitalisation, l'emportent sur les risques possibles ».

Le régulateur européen basé à Amsterdam a également conclu que le vaccin n'était pas associé à une augmentation du risque global d'événements thromboemboliques ou de caillots sanguins.

Le comité de sécurité de l'EMA a donc recommandé « de sensibiliser à ces risques potentiels et de s'assurer qu'ils sont inclus dans les informations sur le produit ».

Il conseille également « d'attirer l'attention sur ces éventuelles maladies rares et de fournir des informations aux professionnels de santé et aux personnes vaccinées pour aider à arrêter et atténuer tout éventuel effet secondaire », a déclaré Emer Cooke.

L'EMA lancera aussi des enquêtes supplémentaires pour en savoir plus sur ces cas rares.

Yvette Reine Nzaba

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